Paillage Légumes
Jardinage

Un Paillage Vaut 10 Arrosages

“Un paillage vaut dix arrosages”.

Vous allez voir que cette phrase n’est pas très loin de la vérité.

En effet dans cet article, j’ai essayé de faire le tour de la question du paillage, de manière très pratique comme vous l’aimez et avec beaucoup de photos.

Des avantages pour les légumes

Si vous disposez de paillis à volonté, l’idéal c’est de pailler tous les légumes du potager.

Enfin presque tous car il y a une exception : l’ail, l’oignon et l’échalote aiment avoir la terre qui reste dégagée autour de leur bulbe pour éviter la pourriture.

Les jeunes salades tout juste repiquées préfèrent aussi éviter le paillis car il pourrait abriter quelques limaces qui ne feraient qu’une bouchée des jeunes plants.

Jeune plant de tomates

Si votre ressource en paillis est limitée, vous l’utiliserez en priorité pour les légumes exigeants en eau ou sensibles à la sécheresse comme les courgettes, les tomates, les betteraves, les salades, les concombres, les haricots, les poivrons, les melons… ça fait déjà beaucoup de légumes !

Le gros bénéfice du paillage pour les légumes, c’est que cela leur évite un stress qui varie en permanence entre pas assez d’eau et trop d’eau.

Le paillis va jouer un rôle de régulateur d’humidité.

Autre avantage : le paillis va retarder le refroidissement du sol à l’automne au contact de l’air plus frais.

Comme le ferait un isolant, il va conserver la chaleur emmagasinée dans le sol pendant une ou deux semaines supplémentaires, ce qui va permettre aux légumes de continuer à se développer d’autant.

Des avantages pour le sol

Engrais vert juste fauché (phacélie)

On appelle parfois le paillis un “mulch nutritif” et ce n’est pas pour rien.

Au cours de la saison, le paillis va se décomposer petit à petit jusqu’à être absorbé par le sol.

Ce qui restera une fois la culture terminée pourra être incorporé aux premiers centimètres de terre.

Toute cette matière végétale décomposée va enrichir le sol en humus et je tiens à rappeler l’importance de l’humus qui est une matière indispensable pour garder un sol vivant et fertile.

Cet effet fertilisant est un avantage non négligeable, mais il y a encore mieux :

Ce paillis de feuilles mortes protégera le sol durant l'hiver

par exemple si vous avez un sol lourd (argileux), un paillage épais de toutes les cultures du potager pendant plusieurs années de suite va beaucoup améliorer la structure du sol et il deviendra moins compact.

Au contraire si votre sol est trop léger (sablonneux), le paillis en se décomposant va étoffer le sol et il retiendra mieux l’eau.

Si vous ne savez pas encore dans quelle catégorie se situe votre terre (argileuse, sableuse ou limoneuse), je vous invite à aller consulter cet article qui vous fera faire connaissance avec votre sol.

Pendant l’hiver, le paillage a son importance également.

Il protège la terre des tassements dus aux pluies abondantes et il empêche le lessivage des minéraux.

Des avantages pour le jardinier

La parcelle de tomates

En limitant l’évaporation de l’eau, le sol paillé reste humide beaucoup plus longtemps.

Et les cultures ont donc moins besoin d’être arrosées, même beaucoup moins si l’épaisseur du paillis est conséquente (au moins 5 cm).

Ce qui fait une belle économie d’eau (et de temps !) pour le jardinier.

Et quand on devra s’absenter ou partir en vacances, le potager pourra se passer de nous pendant plus longtemps.

Voici un autre avantage pour le jardinier et pas des moindres : sous un paillage assez dense, les mauvaises herbes ne pourront pas germer par manque de lumière.

Et si d’aventure quelques-unes commençaient à pousser, elles seraient vite freinée dans leur élan pour traverser toute l’épaisseur du paillis.

Alors après le paillage, fini la corvée du désherbage

Quelques inconvénients quand même

Semis de radis, attention aux limaces !

En me creusant la tête, je n’en ai trouvé que trois mais si vous en connaissez d’autres, dites-le dans les commentaires en dessous de cet article.

Les voici : si on laisse la terre paillée à la fin de l’hiver, les rayons du soleil ne pourront pas atteindre le sol et son réchauffage sera légèrement plus long.

Les graines de légumes ont besoin d’une certaine température du sol pour germer (environ 10 degrés pour la plupart des légumes de printemps).

Mais si au lieu de faire un semis en place, on sème dans des godets des plants que l’on repiquera ensuite au potager, le problème est résolu.

Autre inconvénient : les limaces (et les campagnols pour ceux qui ont le malheur d’en avoir) peuvent trouver refuge dans le paillis et proliférer.

Si les limaces vous embêtent trop, la solution c’est de mettre en place le paillis une fois que les feuilles des légumes ont un peu grandi et sont trop coriaces pour elles.

Et aussi d’accueillir la biodiversité dans votre jardin pour que s’installe un équilibre entre les limaces et leurs prédateurs naturels.

Quels sont les différents matériaux pour pailler ?

Il y en a énormément. Il ne faut pas avoir peur d’être imaginatif. En voici une grande liste que je compléterai en fonction de vos commentaires :

  • Foin : c’est un paillis idéal car il a un bon équilibre carbone/azote.
  • Feuilles mortes, broyées ou non : simple et gratuit, comme dans la forêt.
  • Tontes de pelouse : après séchage au soleil, épaisseur maxi 3 cm pour ne pas qu’elles entrent en putréfaction.
  • sociologue site de rencontrePaillis en carton pour désherber la parcelle
  • Carton ondulé : non imprimé. C’est plus naturel que la bâche (cellulose et amidon pour la colle).
  • Algues mortes : le varech est (était ?) très utilisé par les maraîchers en Bretagne.
  • Bâche en plastique noir : pas joli, pas écolo mais ça agit.
  • Engrais vert : c’est un paillage vivant quand il pousse et un paillage nutritif quand il est coupé.
  • https://www.solutionsalternatives.org/homme-cherche-femme-amitie-montreal-kijiji/Plant de concombre Galets : même si le dessus de la pierre est brûlant, le dessous restera frais !
  • Paillis achetés : paillettes de lin, de chanvre ou cosses cacao : pour ceux qui n’ont rien cadeautes, c’est très pratique, et pas très coûteux quand on a un petit potager.
  • Botte de paille : pas chère mais se fait de plus en plus rare de nos jours.
  • Fumier ou compost : il est possible de les utiliser comme paillis, de préférence entre les rangs pour ne pas que les légumes en place reçoivent une overdose de fertilisant.
  • On peut aussi combiner (en mélange ou en superposition) plusieurs types de paillis : par exemple une couche de feuilles mortes et par-dessus une couche de tontes de pelouse.

A quel moment pailler son potager ?

Certains vont attendre que la terre se soit réchauffée au printemps pour la pailler.

A partir du principe que dans la nature, le sol des forêts ou des prairies n’est jamais à nu.

À aucun moment de l’année.La terre paillée 12 mois sur 12, sauf sur les parcelles .

  • Esthétique
  • Un paillage peut être esthétique… car oui, selon le type de paillage choisi on peut très bien travailler le visuel de son potager.De beaux poivrons « Golden Treasure » ou de belles tomates « Copia » sur fond de paillis minéral, ça peut faire un effet bœuf !
  • Battance
  • Sur un sol nu va facilement se créer une « croute » sous l’effet de la pluie. Ce phénomène, plus ou moins marqué, est désigné par le terme de « battance du sol » et est signe d’un sol dégradé.Le paillage évite ce phénomène pour la simple et bonne raison que la pluie ne tombe pas directement sur le sol, elle est amortie par le paillage.
  • Diminuer l’éclaboussure des plantes
  • A cela se rajoute la limitation des éclaboussures dues à l’eau tombant directement sur le sol, ce qui réduit le risque de maladie cryptogamiques (maladies causées par un champignon), mais laisse aussi vos légumes plus propres pour la consommation !
  • Evite l’évaporation, limite l’utilisation de l’eau et réduit le temps de travail
  • Un paillage retient cette même eau en limitant son évaporation. En effet, grâce au paillage, l’eau reste dans le sol sur une plus longue durée. Plus longtemps disponible pour les plantes, elle leur permet d’avoir un milieu plus propice à leur croissance grâce à l’eau disponible.Dans cet objectif, on peut également ajouter de la terre derencontre femmes libanaisesdiatomée à la démarche et maximiser ainsi la rétention d’eau. On réduit donc dans le même temps l’utilisation d’eau d’arrosage ET son temps de travail.
  • Adventice et donc concurrence lumière.
  • Un paillage réalisé dans les règles de l’art va très fortement limiter la croissance des adventices et autres concurrentes des plantes potagères.
  • Le sol étant recouvert, les indésirables n’ont pas accès à la lumière et n’ont donc pas la possibilité de croître.Moins de produits chimiques désherbants → moins de travail → moins d’adventices → moins de concurrence → plus de production !
  • Repousser les ravageurs
  • Selon le type de paillage et les problèmes rencontrés dans le potager, il est possible de limiter la présence de certains ravageurs. Par exemple, un paillis de restes de coquilles de noix sera une véritable barrière à la progression des limaces et autres escargots.
  • Microfaune et décomposition
  • Dans la catégorie microfaune « auxiliaire » : collemboles, protoures, diploures et autres vers de terre n’évoluent jamais sur sol nu. Un paillage permettra leur présence et, du même coup, l’activation en bonne et due forme de votre sol.En effet, tous ces décomposeurs de matière organique vont nourrir votre sol et le rendre pour ainsi dire plus fertile.
  • Tampon thermique
  • À la tombée du jour, le paillage va jouer un rôle de rétenteur de chaleur.Cette dernière sera gardée dans le sol par le paillage qui sert alors de tampon thermique entre la terre et l’air. On augmentera ainsi la vigueur des plantes autant que leur longévité.
  • Lessivage et lixiviation
  • L’eau pénétrant dans le sol trop rapidement emmène avec elle nombre d’éléments importants pour lui.Le phénomène de lessivage (entrainement de particules solides — ex : argile) et de lixiviation (entrainement de particules solubles — ex : azote) est diminué par la présence d’un paillage qui limite donc l’appauvrissement des sols.
  • Eviter l’utilisation de désherbants chimiques et diminuer le temps de travail
  • Un paillage réalisé comme il se doit (sur une terre bien aérée où toutes les adventices ont été retirées avec soin) ne verra quasiment pas de plantes concurrentes à la culture en place.En effet, les adventices n’ayant pas accès à la lumière du fait du paillage, elles ne pourront pas pousser. Et voilà que l’on se débarrasse des désherbants !
  • Quant à l’eau, le sol étant protégé du soleil et du vent, il s’assèche bien moins vite et permet des économies considérables.

Vidéo Démonstrative

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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