Autonomie , vivre autrement
Consommer moins et vivre autrement

Ils L’ont Fait, Autonomie Plus Que Possible

Nico, expatrié de la société de consommation

C’est dans la montagne ariégeoise, sur deux hectares de terrain-forêt que l’aventure de Nico commence. 

Vivre en autonomie demande un cadre légèrement excentré et de la nature.

Un village à proximité n’est malgré tout pas de refus

Ne le prenez pas pour un ermite, cet ingénieur informatique est un vrai entrepreneur.

Il ne refuse pas le progrès et a beaucoup voyagé.

Avec sa compagne Marina et leurs 5 enfants, ils tendent vers l’autonomie

Tant matérielle que psychologique.

Entendons-nous bien, ils ne prônent pas l’autarcie mais une alternative sociétaire et un maximum d’indépendance.

Quitte à quitter son boulot si nécessaire.

Parce que le rapport temps/argent imposé par un système qui s’écroule ne semble plus adapté.

Deux amis proches se joignent à la tribu pour l’aventure.

Ils nomment leur parcelle « Terre d’Ezel » et devinez où tout ce petit monde loge en attendant de construire leur maison ?

Dans des yourtes disséminées à flan de montagne

C’est un collectif qui se créé autour d’une idée :

Vivre ensemble, être artistes de nos vies, voir nos enfants s’épanouir entre eux et avec nous.

Réduire notre empreinte écologique, partager, échanger, être solidaire, travailler avec la terre. Vivre avant tout une aventure humaine.

Et avec des enfants habitués à la nature c’est une aventure tous les jours

Quand vivre en autonomie commence avec deux ânes

Sans âne, pas d’autorisation de travaux pour une cabane. 

Sans cabane, pas de raccordement à l’eau courante et sans eau courante nous ne pouvons rien faire.

Vivre en autonomie en France n’est pas aisé.

Cela motive la présence de Babar et Zéphir qui rejoignent le collectif.

Merci qui ? 🙂

Mais il leur faut encore :

  • Faire les raccordements réseaux et la réfection de l’ancien chemin communal vers leur chez-eux avec 5 000 € pour démarrer.
  • Eco-construire avec des matériaux sains, et si possible locaux pour le respect de l’environnement.
  • Se chauffer au bois, leur principale source d’énergie, et ils en ont du bois ! Il faudra attendre pour d’autres alternatives énergétiques.
  • Travailler la terre pour une production maraîchère bio.
  • Vendre quelques produits locaux du style épicerie et objets fabriqués.
  • Récupérer et recycler autant que possible, par exemple avec l’épuration par filtre planté ou les toilettes sèches.
  • Réapprendre à connaître et à se servir de ce que la nature leur offre au quotidien.

L’eau courante arrive sur le lieu de vie commun, la guinguette, qui permet de mutualiser les outils et de travailler ensemble.

On y discute, mange et échange ses savoir-faire.

Mais on s’y détend aussi (Haydée, Marina, Nico, …)

Et les discussions vont bon train car Marina, Nico et la tribu ne peuvent pas rester à 7 dans une seule yourte indéfiniment.

Malgré la cabane aux ânes, la guinguette et les yourtes déjà réalisés, le boulot n’est pas terminé.


Les travaux s’enchaînent et la cabane des filles avance tant que l’hiver ne paralyse pas tout le monde.

Devenez autonome en construisant vos rêves

Il est hors de question de recourir au système bancaire prêt-intérêts pour faire les travaux.

Nico et sa troupe se débrouillent seuls et apprennent sur le tas

La cabane est balèze et la tribu fait appel à des Wwoofers

Ensemble, ils font marcher l’entraide par les amis, les réseaux de relation et le Wwoofing.

Ça tombe à pic, moi qui voulais tester une yourte.

Je ne suis pas avare en coup de main et j’aime cette idée de se débrouiller pour tout, de construire et subvenir au maximum de ses besoins de manière autonome.

Ça recentre sur les valeurs fondamentales de la vie. Et s’il y a du travail manuel en plein air c’est parfait.

Nous les rejoignons donc pour aider et partager un bout d’existence avec la tribu et deux wwoofeurs déjà sur place.

Et comme nous ne sommes pas faignants, nous les retrouvons en passant par la voie verte allant de Foix à Saint Girons à vélos.

Cette voie ferrée réhabilitée est jalonnée de viaducs et de tunnels impressionnants

Sur le parcours, la nature est superbe et gomme le stresse omniprésent du citadin au fur et à mesure des kilomètres.

A l’arrivée je visite les lieux du séjour. J’aime !

C’est ravitaillé par les corbeaux mais du coup c’est beau. L’intérieur de la yourte me rappelle les paroles de Marina.

Vivons ensemble mais pas entassés non plus, chacun son espace vital me dit-elle

C’est la yourte de leur amie. Elle est particulièrement cosy. J’ai même droit à la salle de bain sous le plancher, la classe.

Avec baignoire et ballon d’eau chaude en cuivre chauffé au bois, une merveille

Nous sommes en pleine saison du rut et le brame nocturne des cerfs se répercute sur les flans montagneux… et dans nos têtes.

C’est beau dit comme cela, mais ça peut vite devenir chiant à répétition.

J’apprends à connaitre les enfants un peu mieux. Ils ont l’air très éveillés et sont bien plus débrouillards dans la nature que les mouflets de leur âge.

Il faut voir le petit dernier, Vassily, gambader dans les pentes rocheuses ! Des sueurs froides…

Luna, la plus jeune des trois filles, s’entiche de moi.

Adopté, je ne dois plus la quitter ! Sauf pour le travail

La construction de cette première maison fermée servira à accueillir les deux plus grandes qui ont besoin d’espace vital en grandissant.

Mélangez le tout dans une grosse poubelle sous le regard subjugué d’Estéban

Faire de l’écoconstruction demande du courage et des connaissances

Pas évident de construire en adéquation avec son environnement.
Je ne vous ferais pas de tutoriel sur cette réalisation, je me suis contenté de la partie isolation intérieure des murs. Ça à l’air con mais quel boulot !

Vous devez faire un enduit écolo en mixant plusieurs matières avec de l’eau :

  • Sable
  • Argile
  • Crotte d’âne (liant naturel très efficace)
  • Paille
  • Foin

Vous obtenez une pate compacte et collante que vous appliquez sur les murs. Apposez ensuite une sorte de toile de jute sur le mur et lissez par-dessus.

Et ce résultat ne s’arrête pas à la construction de la maison.

En vivant cette aventure c’est son propre monde que cette tribu se construit.

Car le but n’est pas de changer le monde. Commençons par nous changer nous-même !

Allez, on a pas peur de se tacher !

Nous avons besoin de croire plus que jamais en cet espace, cet autre monde qui remplacera celui qui, par la perte de sa cohérence, touche à sa fin.

Et qui, plus que nos enfants, peuvent- être les dépositaires de ce nouveau monde ?

Alors bougeons-nous les fesses pour leur offrir cette cohérence. Pour qu’ils puissent rêver d’une vie meilleure et la construire.

Mais l’exemple de Terre d’Ezel, Marina et Nico n’est pas le vôtre. A chacun son mode de vie.

Ce sont eux les plus enclins à croire en leurs rêves

Un travail difficile mais ô combien épanouissant à la vue du résultat.

A vous de fabriquer votre propre recette pour retrouver votre liberté.

Vivre en autonomie ce n’est pas bouger ailleurs, c’est vivre autrement

Et si vous pensez que quitter la France est la seule voie du changement vers l’indépendance ; qu’au pied du mur vous n’aurez d’autre choix que de vous adapter à un nouvel environnement, vous vous mentez.


C’est juste un manque de motivation à changer de vie. Pas facile de fuir le consumérisme pour retrouver son autonomie.

Rester en France ne vous empêche pas de vivre différemment

De fait, vous n’aurez pas la chaleur des tropiques ni la profusion de denrées exotiques poussant comme les mauvaises herbes.

Mais si vous fuyez la banlieue citadine pour une qualité de vie meilleure, les alternatives sont nombreuses.

Vous êtes le créateur de votre vie. Le tout est de savoir de quoi vous rêvez pour votre avenir et de vous donner les moyens de le réaliser.

Nos rêves ont été relégués par notre survie dans la société actuelle

Alors quitte à survivre, autant le faire pour vos rêves.

C’est décidé ! Je pars construire ma petite maison dans la prairie avec ma nouvelle dulcinée

Très peu passent du rêve à la réalité

Des histoires comme ça vous en connaissez beaucoup, mais combien ont le courage d’aller jusqu’au bout ?


Cela demande beaucoup de changements, de sacrifices et d’investissement personnel.

Pour preuve, les deux amis de Nico et Marina ont pris d’autres directions. Mais le collectif est bien vivant.

Aujourd’hui la cabane des filles est devenue un lieu prisé de leurs potes de collège.

Les yourtes ont disparu au profit d’une guinguette reconvertie en grande maison isolée et une nouvelle cabane est en chantier.


Le projet avance, courage Marina, Zoé, Maya, Luna, Estéban, Vassily et Nico !

Si vous pestez contre le monde qui va mal, ne qualifiez pas d’utopie cette quête de la liberté, ce retour aux sources pour être de ‘bons êtres humains’. Sortez de votre métro, boulot, télé. 

L’autonomie passe par le sevrage sociétaire.

Etre Sans Avoir Mais Pas Pauvre

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *