Objets Réutilisable
Consommer moins et vivre autrement

Les Alternatives Aux Objets Jetables

Pour l’hygiène

Je remplace les mouchoirs en papier par des mouchoirs en tissu 

Je remplace les lingettes jetables pour bébé, lingettes démaquillantes… par des alternatives réutilisables 

J’utilise un oriculi 

J’utilise des langes lavables pour mon bébé 

Je remplace les tampons par une cup menstruelle 

Je remplace les serviettes hygiéniques jetables par des lavables 

Dans la cuisine ou à table

Je remplace l’essuie-tout en papier par une alternative réutilisable : lavette, par exemple… 

Je remplace les sacs de congélation par des boîtes fraicheur, bocaux… réutilisables 

Je fabrique mon propre emballage réutilisable en tissu imbibé de cire d’abeilles (bees wraps) 

Je nettoie avec du matériel réutilisable (torchon, chiffons, etc au lieu de lingettes) 

Pour le pique-nique, le barbecue ou les collations

Je remplace les objets en plastique jetables par des alternatives réutilisables (gobelets, assiettes, couverts, pailles , etc.) 

Je transporte pique-niques, boissons, biscuits et collations dans des contenants réutilisables : gourdes, bouteilles isothermes, mugs, boîtes à tartine, sacs en tissus, boîtes à biscuits… 

Pour les courses

J’utilise des contenants réutilisables pour faire toutes mes courses (boîtes à œufs, bocaux, boites de conservation, sacs à vrac…) 

Je privilégie les bouteilles consignées 

Pour les plats à emporter

Pour les plats à emporter, j’utilise des contenants réutilisables : frites, sushis, pizzas… 

À la maison

Je choisis du matériel de bureau solide et rechargeable 

J’utilise des piles rechargeables 

J’emballe les cadeaux avec des tissus réutilisables (furoshiki) 

Pourquoi est-ce que c’est mieux que du jetable ?

50% des déchets marins sont constitués d’objets en plastique jetable .

En plus ces déchets mettent très longtemps à se dégrader. On estime souvent à 450 ans le temps que met une bouteille en plastique à se dégrader en mer. Des chercheurs allemands ont été récupérer des sacs en plastique immergés il y a 20 ans… qui n’étaient même pas abîmés.

Au-delà de la pollution marine, utiliser un objet réutilisable évite, à chaque réutilisation, un objet jetable de plus dans une poubelle !

Par exemple, un sac réutilisable permet d’éviter l’emploie de 10, 20, 100, 200… sacs jetables. Pareil pour un gobelet. Une brosse à dents dont la tête se change permet d’éviter de jeter le manche tous les 3 mois comme sur une brosse manuelle classique.

Utiliser des objets réutilisables c’est aussi diminuer les 179 kilos de déchets qui sont encore produits par personne et par an sur notre région. Ces déchets du sac blanc sont directement incinérés à NOH.  

Par exemple dans la salle de bain, passer au zéro déchet permet de produire 97% de déchets en moins (avec des objets réutilisables, mais aussi en passant aux cosmétiques solides).

Est-ce que c’est plus pratique ?

Ça dépend. Quand vous êtes habitués à prendre une lingette démaquillante et la jeter directement, c’est vrai qu’utiliser une réutilisable va demander plus de temps. Pas à l’utilisation, mais à la gestion.

Il faut la mettre de côté, penser à la laver à l’occasion d’une lessive adaptée (avec du linge foncé, par exemple…), la faire sécher… autant d’étapes qui, au début, prennent du temps.

Le tout est de changer d’habitude. Une fois que vous avez pris l’habitude de mettre les lingettes dans un bac « à laver », vous y pensez lors de la lessive. Et puis ça sèche comme le reste de la lessive.

Et vous gagnez du temps à l’achat (plus besoin d’acheter des lingettes jetables, ni de faire un deuxième magasin parce que votre marque préférée éco-bio est en rupture) et à la gestion des déchets.

Une boîte vide en moins qui ne traînera pas dans la salle de bain avant que quelqu’un se décide à la mettre dans le sac jaune.

Ça demande plus de ressources à la fabrication, est-ce que ça ne pollue pas plus ?

Les écobilans (le bilan de l’impact sur l’environnement d’un objet par rapport à un autre de même utilité) de produits réutilisables montrent que ceux-ci sont préférables aux jetables.

Même s’ils demandent plus de ressources. Un sac réutilisable par exemple est plus épais qu’un jetable : il faut plus de matière pour le fabriquer et plus d’énergie pour le transporter. C’est lors des réutilisations que l’objet réutilisable est « rentabilisé ».

Exemples : gobelets en plastique pour événements, sacs de courses, langes, bouteilles de boissons. 

Et ce même s’ils sont plus lourds et/ou doivent être nettoyés.

Bien sûr un objet réutilisable n’est vraiment mieux que s’il est effectivement réutilisé. Les études donnent des chiffres différents d’un cas à l’autre mais le nombre de réutilisations varie de quelques fois à plus de 150 fois. 

Pour les sacs réutilisables de fruits et légumes, l’Ademe a ainsi calculé qu’il fallait 8 réutilisations d’un sac en plastique pour qu’il soit meilleur qu’un jetable. Mais il faut réutiliser celui en coton 40 fois pour arriver au même résultat.

Est-ce que ça revient moins cher ?

Au final, oui. Il n’y a pas de gain « moyen », ça dépend du type d’objet, du nombre de réutilisation et si vous payez directement l’objet jetable ou pas. Si on paie un sac jetable à 10 centimes, on aura vite rentabilisé son équivalent réutilisable à 80 centimes.


Une entreprise bruxelloise vend des récipients en inox, pour plats à emporter. Si la boîte coûte 22€, elle donne droit à une réduction de 5% chez la plupart des partenaires du projet. 

Autre exemple : remplacer des lingettes démaquillantes jetables par des lavables permet d’économiser 40 € par an.  

Mais même des « petits objets » rechargeables sont plus intéressants. Les bics, par exemple. Pourtant on les remplace souvent dès qu’ils sont vides par un neuf.

Et les objets biodégradables ou en bioplastique ?

N’utilisez qu’en dernier recours le jetable dit « écologique », comme les sacs de caisse en maïs ou les couverts en matière biodégradable. Ils nécessitent toujours des ressources pour les fabriquer : ce n’est pas une solution idéale.

Non seulement « biodégradable » ne veut pas dire que ça se dégrade n’importe où : il faut mettre ces objets dans une filière de compostage.

Dans l’eau, ça ne se dégrade pas !

Mais en plus les « bioplastiques » peuvent très bien avoir la même composition qu’un plastique « traditionnel ». Avec les mêmes inconvénients. 

Que fait l’Europe ?

L’Europe a adopté en mai 2019 la directive « SUP » (Single Use Plastics) qui prévoit :

  • L’interdiction d’objets en plastique à usage unique (à partir de 2021) comme les couverts, coton-tige, assiettes, pailles, tiges de ballons (ballons gonflables), contenants alimentaires en polystyrène expansé, gobelets en polystyrène expansé, touillettes.
  • La réduction les récipients alimentaires et les gobelets (autres qu’en PSE). Les fabricants devront donc diminuer leur consommation dans ce domaine (même s’il n’y a pas d’objectif chiffré).
  • La collecte de 77% des bouteilles (en plastique) pour boissons d’ici 2015, 90% en 2030 ;
  • Une moyenne de 25% de plastique recyclé dans les bouteilles (calculé par pays)

Si la crise du Covid a remis les objets à usage unique en avant, l’Europe ne pense pas changer de stratégie pour autant.