Aides, Pour Etudiants
Consommer moins et vivre autrement

Aides Financières, Pour Les Etudiants

Les aides financières générales

La bourse sur critères sociaux (BCS)

La bourse sur critères sociaux est comme son nom l’indique, attribuée sur critères sociaux. Sauf exceptions, vous êtes éligible jusqu’à l’âge de 28 ans. Pour obtenir la bourse du Crous, vous devez être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur reconnu par le pays d’accueil. Vous devez aussi y suivre à temps plein (deux semestres à une année, en fonction du pays) des études supérieurs ouvrant la voie à un diplôme national.

Pour en bénéficier, il faut demander le dossier social étudiant (DSE), disponible sur le site du CROUS. Vous aurez alors à fournir plusieurs justificatifs (avis fiscal de vos parents ainsi que le vôtre, en cas de déclaration séparée ; fiche de situation familiale ; relevé d’identité bancaire ; éventuellement un chèque de 4€ si vus n’avez pas réglé les frais de dossier en ligne etc). Cette année, vous avez jusqu’au 15 mai pour envoyer votre dossier.

Son montant annuel peut atteindre 6 734 €. Il est possible de cumuler de cette bourse et les aides suivants :

  • l’aide au mérite
  • l’aide à la mobilité internationale
  • l’aide d’urgence ponctuelle

À noter que si vous allez étudier à l’étranger (dans un pays du Conseil de l’Europe, à savoir les 28 États membres de l’UE + 19 autres pays), vous continuerez à percevoir votre bourse, comme en France, sans avoir à remplir de conditions supplémentaires.

L’aide au logement

Un étudiant peut percevoir des aides au logement si :

  • Il est français ou étranger avec un titre de séjour valable
  • Il loue un logement décent
  • Il n’a pas de lien de parenté avec le propriétaire du logement loué
  • Il dispose de ressources inférieurs à certains plafonds (salaire, bourse…)

Selon la situation de l’étudiant, il peut bénéficier des aides suivantes :

  • L’aide personnalisée au logement (APL), s’il est célibataire ou en couple, avec ou sans personne à charge et qu’il loue un logement conventionné
  • L’allocation de logement social (ALS), octroyée sous des conditions similaires à l’APL
  • L’allocation de logement familial (ALF), si l’étudiant est célibataire ou en couple avec 1 personne à charge et qu’il loue un logement non conventionné.

Les aides régionales

Afin d’encourager les projets de mobilité, les régions mettent en place des aides spécifiques. Attention, la majorité d’entre elles ne sont pas cumulables avec la bourse Erasmus.

Voici la liste des aides proposées par diverses régions :

  • Hauts-de-France : bourse Mermoz
  • Bretagne : bourse Jeunes à l’international
  • Normandie : Pass Monde
  • Île-de-France : bourse Mobilité Île-de-France étudiants
  • Grand Est : aide à la mobilité internationale des étudiants
  • Bourgogne – Franche-Comté : bourse Aquisis, bourse Dynastage
  • Pays de la Loire : allocation Envoleo
  • Nouvelle Aquitaine : séjour d’étude à l’étranger Post-Bac
  • Auvergne – Rhône-Alpes : bourse régionale Mobilité Internationale Étudiant
  • Occitanie : bourse d’études ou de stage à l’étranger, aides forfaitaires à la mobilité des étudiants, aide au départ
  • Provence – Alpes – Côte d’Azur : Programme régional d’aide à la mobilité étudiante (Prame)

L’aide au mérite

L’aide aux mérite est destinée aux étudiants boursiers ayant obtenu une mention Très bien au baccalauréat. En fonction de leur situation, ils peuvent prétendre à une aide estimée entre 900€ et 1.800€. Plus exactement, les bourses dont le montant est de 1.800€, est destinée aux étudiants ayant eu leur baccalauréat avant 2015. Pour ceux qui ont obtenu leur baccalauréat après 2015, la bourse s’élève à 900€.

Il peut bénéficier de cette aide jusqu’à l’âge de 28 ans, sauf cas d’exception.

L’allocation pour la diversité dans la fonction publique

L’allocation pour la diversité dans la fonction publique s’adresse aux étudiants préparant un concours de la fonction publique. Il n’y pas d’âge limite pour en bénéficier. Son montant s’élève à 2.000€.

Le prêt étudiant garanti par l’État

Vous avez besoin d’un financement pour vos études ? Le prêt étudiant est une solution envisageable, si vous êtes sûr d’occuper au terme de vos études, un emploi bien rémunéré. Afin de faciliter son obtention, l’État peut même se porter garant.Il n’y a pas de conditions fixées, pas de caution personnelle exigée ni de conditions de ressources pour contracter ce prêt. Pas besoin non plus de garantie parentale ou d’un tiers. Néanmoins, vous devez être :

  • Être inscrite dans un établissement de l’enseignement supérieur français ;
  • Être âgé de moins de 28 ans à la date de signature du prêt ;
  • Être de nationalité française ou posséder la nationalité de l’un des Etats membres de l’U.E. ou de l’E.E.E., à condition d’avoir résidé de manière régulière et ininterrompue en France, depuis au moins 5 ans au moment de la conclusion du prêt.

Le montant maximum du prêt atteint 15.000€ pour une durée maximale de 2 ans. Il faut en faire la demande auprès des établissements bancaires. Vous avez en outre, la possibilité de rembourser le prêt en différé, à savoir à la fin de vos études.À noter que l’enveloppe mise à disposition pour ce prêt a été intégralement consommée pour 2019. Impossible donc, désormais de contracter ce prêt auprès des banques.Lire Aussi :Aide financière pour veuve : comment en bénéficier ?

Les aides spécifiques

L’aide d’urgence

Le CROUS propose, à travers le fonds national d’aide d’urgence, une aide financière exceptionnelle. Elle s’adresse aux étudiants en difficulté. Elle peut prendre deux formes :

  • Elle peut être ponctuelle et ainsi, attribuée en un seul versement. Son montant maximum est de 1.687€ par mois.
  • Il peut s’agir d’une aide annuelle versée mensuellement. Son montant peut atteindre 5.612€ maximum.

Fonctionnement

Avant la commission d’examen du dossier, un entretien entre l’étudiant et une assistante sociale peut être organisé. Il a pour but d’évaluer la situation de l’étudiant : les difficultés traversées et son parcours universitaire.

Les demandes d’aide spécifique sont examinées par une commission présidée par le directeur du CROUS. Le dossier de l’étudiant demandeur est présentée à la commission de manière anonyme. Après cette étape, la commission décide si l’aide spécifique est attribuée ou non. Dans le cas où elle est octroyée, c’est le directeur du CROUS qui en fixe le montant et informe l’étudiant.

À noter que la décision du président ne peut pas faire l’objet d’un recours devant le recteur ou le ministre chargé de l’enseignement supérieur.

Si l’étudiant change d’académie après l’avis de la commission, la décision de cette dernière dépend du CROUS de l’académie où l’étudiant est désormais inscrit.

Conditions

Pour bénéficier de cette aide, il faut être âgé de moins 35 ans au 1er septembre de l’année pour laquelle l’aide est demandée. Cette condition ne s’applique pas aux étudiants en situation de handicap, reconnus par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapés.

L’aide d’urgence ponctuelle

L’aide ponctuelle (ou allocation ponctuelle) intervient pour un étudiant en grande situation de difficulté. Elle est versée lorsqu’elle que l’aide annuelle ne peut pas l’être.

L’aide ponctuelle permet à l’étudiant en difficulté de poursuivre ses études. Sa situation est examinée à travers une évaluation sociale. En outre, cette aide peut tout à fait être cumulée avec notamment une bourse sur critères sociaux, une aide à la mobilité internationale ou une aide au mérite.

Pour en bénéficier, il suffit simplement d’être inscrit dans une formation initiale auprès d’un établissement de l’enseignement supérieur. Par ailleurs, si la situation de l’étudiant l’exige, plusieurs aides ponctuelles peuvent être exceptionnellement versées au cours d’une même année universitaire.

Dans ce type de cas, le directeur du CROUS peut aussi autoriser le versement anticipé de cette aide. Et ce, sans consultation du dossier de l’étudiant par la commission, mais après une évaluation sociale.

L’aide d’urgence annuelle

L’aide d’urgence annuelle (ou allocation annuelle) est un financement pour certaines situations de longue durée, qui ne permettent pas l’attribution d’un bourse sur critères sociaux. Elle est versée pendant toute l’année scolaire, en 10 mensualités. Elle permet à l’étudiant qui en bénéficie d’être exonéré des droits de scolarité à l’université et de cotisation sécurité sociale étudiante. Elle peut être versée l’année d’après, dans la limite du nombre de droits prévu par la réglementation des bourses de l’enseignement supérieur.

Néanmoins, cette aide est cumulable avec une aide à la mobilité internationale, une aide ponctuelle et une aide au mérite.

La demande d’aide d’urgence annuelle a lieu après la demande de bourse. Plus exactement, elle se fait à travers le dossier social étudiant (DSE), disponible sur le site du CROUS de son académie. L’étudiant doit alors expliquer dans le dossier sa situation spécifique.

Conditions

  • Rupture familiale, la situation d’isolement et de précarité de l’étudiant doit être attestée par une évaluation sociale.
  • Reprise d’études après l’âge de 28 ans. Il ne faut pas disposer de ressources excédant le plafond prévu par le barème d’attribution des bourses. Sous réserve que l’intéressé ne bénéficie pas d’autres aides (allocation de chômage, revenu de solidarité active). De plus, cette reprise d’études doit s’inscrire dans le cadre d’un projet professionnel.
  • Être français ou ressortissant d’un Etat membre de l’Union européenne autre que la France, d’un Etat faisant partie de l’Espace économique européen ou de la Confédération Suisse. Il faut également vivre seul sur le territoire français. Et les revenus déclarés de la famille résidant à l’étranger ne doivent pas donner droit à bourse.
  • Être élevé par un membre de sa famille sans décision judiciaire (oncle, tante, grands-parents etc)
  • Ne plus bénéficier du soutien matériel de ses parents et être dans une situation d’autonomie véritable. Pour prouver cette situation, il faut fournir une attestation d’un domicile séparé, un avis fiscal séparé (ou à défaut une déclaration fiscale séparée) et justifier des revenus constants, liés à une activité salariée d’un montant annuel au moins égal à 3 smic nets. Par ailleurs, ces 3 smic doivent être regroupés sur les 12 derniers mois précédant la demande d’allocation annuelle.

À noter que le versement d’une pension alimentaire à l’étudiant, s’il est prévu par une décision de justice, n’empêche pas l’étudiant de se voir attribué une allocation annuelle au titre de l’autonomie.

Cas particuliers

  • En cas d’interruption d’études pour raisons médicales graves (hospitalisation par exemple), l’allocation annuelle continue à être versée pour le reste de la période déterminée.
  • Si l’étudiant est inscrit dans un établissement français tout en suivant des études à l’étranger (ou un stage), il doit obtenir des autorités pédagogiques une dispense d’assiduité et l’autorisation de se présenter aux examens finaux, pour continuer à bénéficier de l’aide annuelle.
  • Si l’étudiant suit des études dans un État membre du Conseil de l’Europe, il est tenu de fournir un certificat d’inscription mentionnant l’année ou le semestre d’études suivies. À cela s’ajoute l’intitulé exact du diplôme préparé.

Les bourses de mobilité étudiante

La bourse Erasmus+

Il est possible de bénéficier d’une bourse afin de financer une partie d’un séjour universitaire à l’étranger. La bourse Erasmus est adressée à la fois aux étudiants qui étudient dans un établissement étranger et aux étudiants qui effectuent un stage à l’étranger.

Pour être éligible, il faut :

  • Faire ses études dans un pays localisé dans l’Espace économique européen (EEE), en Turquie ou en Macédoine;
  • Être inscrit dans un établissement de l’enseignement supérieur;
  • Ses études soit inscrits dans le cadre d’un échange inter-établissement (votre établissement d’origine doit avoir signé une charte Erasmus);
  • La durée du séjour ou stage doit être comprise entre 3 et 12 mois maximum (10 mois, plus exactement, pour un séjour d’études).

Il faut faire la demande auprès du bureau des relations internationales de son établissement. L’étudiant aura ainsi accès à la liste des établissements partenaires.

Attention : il n’est pas possible de cumuler plus de deux bourses Erasmus, pendant son parcours universitaire. Vous pouvez néanmoins déposer d’une bourse pour un séjour d’études et une autre, pour un stage.

Par ailleurs, le cumul d’une bourse Erasmus à d’autres aides est tout à fait possible (avec une bourse sur critères sociaux par exemple).

Le montant d’une bourse Erasmus est évalué en fonction du coût de la vie dans le pays d’accueil (bas, moyen, élevé) et le projet de mobilité, à savoir étudier ou effectuer un stage.

  • Étudier : entre 200 et 300 euros par mois dans les pays où le coût de la vie est élevé. Mais généralement, le montant d’une bourse Erasmus d’études est compris entre 150 et 250 euros par mois.
  • Effectuer un stage : entre 350 et 450 euros par mois dans les pays où la vie est la plus chère, à savoir en Autriche, Danemark, Finlande, Irlande, Italie, Norvège, Royaume-Uni, Suède et Liechtenstein. Dans le cas où le stage a lieu dans un autre pays de l’EEE, en Turquie ou en Macédoine, le montant de la bourse se situe entre 300 et 400 euros par mois.

L’aide à la mobilité pour l’étudiant en Master

Depuis la rentrée universitaire 2007, une prime (ou aide à la mobilité) pour l’étudiant en Master est attribué à tout étudiant boursier, qui en fait la demande. Elle s’élève à 1.000€. Elle est destiné à l’étudiant titulaire d’une licence, qui souhaite faire son Master dans une région différente de celle où la licence a été obtenue.

L’aide la mobilité internationale

Vous souhaitez étudier à l’étranger ? L’aide à la mobilité internationale correspond aux étudiants qui partent pour suivre une formation de l’enseignement supérieur à l’étranger. Elle convient aussi tout à fait aux étudiants qui désirent effectuer un stage à l’étranger.

Sauf exceptions, elle est accessible aux étudiants jusqu’à l’âge de 28 ans. Son montant atteint 3.600€.Lire Aussi :Quelles aides financières pour remplacer une chaudière ?

Autres bourses

Les bourses d’écoles françaises à l’étranger

Il existe également des bourses afin d’étudier dans des écoles françaises à l’étranger :

  • l’École française de Rome, qui reçoit de façon temporaire de jeunes chercheurs dont les travaux impliquent un séjour en Italie dans le cadre de leur doctorat,
  • la Casa de Velázquez à Madrid, qui octroie des bourses de courte durée, à des étudiants artistes et chercheurs doctorants
  • l’École Française d’Athènes, qui versent également des bourses de courte durée à des doctorants poursuivant des recherches qui exigent un séjour en Grèce. Ces recherchent doivent être liées à un des domaines d’enseignement de l’école : monde hellénique antique, médiéval, moderne etc.

Concernant les démarches, il faut se rendre au bureau des relations internationales de son université ou de son école. Il est également possible de s’informer auprès de l’école française à l’étranger choisie.

Les bourses octroyées par des organismes étrangers

Il y a aussi la possibilité d’étudier à l’étranger en étant financé par des organismes étrangers.

  • Le British Council octroie des bourses aux étudiants souhaitant se rendre au Royaume-Uni. Ils doivent être titulaires d’un bac +3 et poursuivre une année d’étude ou de recherche,
  • L’Office franco-allemand pour la jeunesse offre une grande variété de bourses pour les études ou la recherche
  • La commission franco-américaine Fulbright propose chaque année 12 à 15 bourses à des étudiants français titulaires d’une licence, qui désirent poursuivre leurs études aux Etats-Unis.

Les bourses privées

Ici, des organismes et fondations privés distribuent des bourses et aides aux étudiants désirant aller à l’étranger. Parmi eux :

  • La Fondation Rotary International, qui offre des bourses aux étudiants titulaires d’un bac +2 (minimum). Il faut effectuer une ou deux années d’études dans un des pays où le Rotary Club est implanté. Sans compter qu’il faut être parrainé par un membre du club pour être éligible.
  • La Fondation Fyssen, attribue des bourses d’études aux étudiants post-doctorants en éthologie, psychologie, neurobiologie, anthropologie, ethnologie, paléontologie et archéologie.
  • Les fondations internes aux universités et grandes écoles accordent souvent des bourses à leurs étudiants qui désirent poursuivre leurs études à l’étranger.
  • La Fondation Georges Lurcy octroie chaque année 6 à 8 bourses d’études aux étudiants français qui veulent préparer un diplôme américain. Son montant est compris entre 5.000 et 20.000$.
  • La Fondation Bleustein-Blanchet propose une bourse de la vocation d’une valeur de 7.700€ par an. Elle s’adresse à 20 étudiants, âgés de 18 à 30 ans, qui traversent des difficultés pour poursuivre leur formation. Elle doit leur permettre de trouver leur vocation.

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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