Se Loger, Pour Moins Cher Solutions
Une solution logement pour tous
Dispenser des cours d’anglais, faire du baby-sitting ou réaliser des travaux de bricolage en échange d’un hébergement, c’est le principe du « logement contre services ».
En quelque sorte, la formule de la jeune fille au pair élargie à tout âge et à tout profil. « 40 % des personnes qui trouvent un hébergement contre services sur notre site ont entre 30 et 50 ans. Ce sont des demandeurs d’emploi, des salariés en mobilité professionnelle, des pères divorcés qui ont laissé leur logement à leur ex-épouse », illustre Marie-Pierre Mahé, présidente de rencontre femme marocaine en belgique, site spécialisé dans l’échange de services contre logement.
Les étudiants demeurent malgré tout les plus demandeurs. « Le Crous [organisme public qui propose des logements à bas prix en résidence universitaire, ndlr] ne satisfait que 15 % de la demande et les prix de location dans le privé ont flambé dans la plupart des grandes villes.
Pour les étudiants, le logement contre services représente donc une formule économique, plus encore que la colocation », explique Florence Féret-Chapt, fondatrice de recherche contact avec femme, spécialiste du logement étudiant contre services aux familles.
Où trouver des offres fiables et vérifiées ?
Les sites internet généralistes consacrés à la location entre particuliers proposent quelques offres de logement contre des services (à rechercher sur les sites Leboncoin.fr, Colocation-adulte.fr, Roomlala.com, https://www.solutionsalternatives.org/belle-demoiselle-recherche-un-mec-mortel/…).
Mais vous trouverez plus rapidement votre bonheur sur les sites spécialisés dans l’échange de logement contre services. La consultation des annonces et le dépôt d’une offre de service sont gratuits. Des formules d’abonnement (à partir de 5,90 € par semaine chez rencontre femme marocaine en belgique, 14,99 € par mois chez recherche contact avec femme) permettent de contacter directement les hébergeurs et d’accéder à différents outils et services, comme les modèles de convention d’hébergement, le suivi et l’assurance négociée (chez CoHomly).
Les demandes d’hébergement sont plus nombreuses que les offres. Ce qui n’empêche pas de trouver assez rapidement, comme Christelle qui effectue 15 heures de jardinage par semaine en échange d’un logement dans le Var et témoigne :
“C’est comme si j’avais gagné à l’Euro Millions !”
Après une séparation, je me suis trouvée sans logement et sans emploi, et j’ai enchaîné des hébergements provisoires. Le dernier me coûtait encore trop cher – 300 € en colocation, en région parisienne. À tout hasard, j’ai tapé « logement contre services » sur internet et je suis tombée sur le site Toitchezmoi. J’ai déposé une offre en janvier dernier.
Trois semaines plus tard, je débarquais dans le Var pour devenir la gardienne d’une grande propriété, résidence secondaire d’une famille. Mon travail : principalement, m’occuper des parties extérieures et faire un peu de ménage, à raison de quinze heures par semaine. En échange, j’occupe un logement autonome dans un mobile home de 40 m² avec tout le confort – 6 couchages ! – et une terrasse. Je dispose aussi d’un véhicule.
On se partage les légumes du jardin et les œufs. Je peux inviter des amis ou de la famille quand je le souhaite. Nous avons signé un contrat de location meublée, renouvelable chaque année tacitement. Pour moi, c’est un échange plus qu’équitable.
Des offres sérieuses par des associations
Hors internet, il est possible de se rapprocher d’associations organisant l’échange de A à Z. C’est le cas des 26 structures du réseau Cosi, spécialisé dans la cohabitation intergénérationnelle. Cette formule permet à un senior (plus de 60 ans) de mettre une chambre de son logement à la disposition d’un jeune de moins de 30 ans (étudiant ou non) pour un loyer modique (194 € en moyenne), voire gratuitement pour une présence plus soutenue.
Vous trouverez les coordonnées de la structure la plus proche
de chez vous sur le site Reseau-cosi.org.
Lorsque vous répondez à une annonce, donnez envie ! « J’ai toujours fait du baby-sitting. J’ai insisté là-dessus pour montrer ma motivation et valoriser mon expérience », indique Syrielle, qui a postulé sur https://www.solutionsalternatives.org/belle-demoiselle-recherche-un-mec-mortel/. Elle a aussi précisé qu’elle était étudiante en ergothérapie. Voici son témoignage :
“La maisonnette ne me coûte quasiment rien !”
Depuis trois ans, je loge dans une maisonnette au fond du jardin d’un pavillon occupé par un couple et ses deux enfants, à Créteil, en région parisienne.
Elle a la taille d’un studio, est meublée et équipée. Le loyer, charges comprises, s’élève à 200 € mais, avec l’APL, cela ne me coûte quasiment rien. J’effectue en plus 10 heures de baby-sitting par mois. Les enfants des propriétaires ont aujourd’hui 7 et 10 ans. Nous avons signé un contrat de bail renouvelable chaque année.
J’ai conscience d’être dans une situation très enviable. La plupart des étudiants de mon entourage se plaignent du prix exorbitant des loyers. Dans le quartier où je réside, à quinze minutes à pied du métro, on ne trouve rien à moins de 600 € par mois.
J’ai la chance d’avoir des propriétaires bienveillants, qui m’ont mise à l’aise. Si le courant ne passe pas, la formule logement contre services ne peut pas fonctionner.
Pour Florence Féret-Chapt de CoHomly, « la partie biographique est un point à ne pas négliger pour que la famille puisse se projeter. Si l’on voit un manque à ce niveau-là, nous contactons l’étudiant pour l’aider à reformuler. »
Attention à l’orthographe, et n’oubliez pas de vous relire. Pensez à poster une photo pour augmenter votre visibilité. « Cela donne 7 fois plus de vues », affirme Marie-Pierre Mahé. Et soyez entreprenant, n’attendez pas qu’on réponde à votre annonce, consultez les offres régulièrement et contactez les hébergeurs.
Si vous visez la cohabitation intergénérationnelle, adressez votre candidature à l’association de votre choix (sur Reseau-cosi.org). Toutes les démarches sont faites par l’association qui recherche la meilleure compatibilité jeune-senior et assure un suivi. Coût de l’inscription : 30 € plus 250 € par an, une fois le logement trouvé.
Nos conseils pour trouver votre logement gratuit
- Multiplier les offres de services pour augmenter les chances de décrocher un logement est une mauvaise idée. « Il faut vraiment bien cibler sa recherche. Dans ma première annonce, j’avais coché, entre autres, l’aide à la personne. J’ai reçu plein d’appels mais je me suis rendu compte que je n’étais pas faite pour ça, car il était souvent question de s’occuper de personnes impotentes. Je me suis limitée ensuite à ce qui correspondait réellement à mes goûts et à mes compétences », raconte Christelle.
- Zappez les annonces qui ne donnent pas de détails sur le logement ou les services à rendre ou bien celles qui en demandent trop : ne dépassez pas 12 heures de services par semaine, huit heures pour un étudiant.
- Fuyez les annonces ambiguës telles que « Homme partage studio de 30 m2 avec femme contre ménage » vue sur un site généraliste. Toitchezmoi assure vérifier chaque annonce « à la main ». CoHomly appelle systématiquement chaque famille qui souhaite proposer un logement à un étudiant. Des garde-fous qu’on ne trouve pas forcément sur les sites généralistes brassant des centaines de milliers d’annonces. Hors internet, les modalités de sélection des associations du réseau Cosi offrent toutes les garanties de sécurité. « Une visite préalable a lieu chez le senior et l’association effectue une médiation en cas de problème », indique Joachim Pasquet, directeur du réseau Cosi.
- Ne concluez rien avant d’avoir visité votre futur lieu de vie. Une chambre privative de 9 m2 est le minimum requis. Comme pour une location classique, pensez à vérifier un certain nombre de points. « Regardez si le chauffage marche, si la pression d’eau est suffisante, conseille Syrielle. Ce sont des choses évidentes mais qui ne sont pas toujours garanties ! »
La signature d’un contrat est préférable
Il est conseillé de signer une convention d’hébergement avec le propriétaire. Ce document formalise les modalités de l’échange, à savoir le début et la fin, la nature des services, le nombre d’heures et le planning, la description du logement, l’accès aux parties communes, l’usage éventuel de la machine à laver, etc. Il n’a pas de valeur juridique mais constitue un cadre de référence qui peut limiter malentendus et dérapages. Les sites spécialisés fournissent des modèles. Plus sûr est le contrat de bail meublé (signé pour un an, renouvelable), lorsque les services rendus ont une valeur inférieure ou égale au montant du loyer qui serait pratiqué dans une location classique.
Le contrat de salarié au pair (à ne pas confondre avec celui de « jeune au pair ») est une alternative. La valeur des services rendus y est calculée sur la base du Smic horaire et équivaut aux avantages fournis (le logement). Le propriétaire devient un employeur qui a l’obligation de vous déclarer auprès de l’Urssaf et de la Sécurité sociale. Enfin, le contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire encadre la mise à disposition d’un logement entre un jeune et un senior (loi Elan du 23 novembre 2018,