Réduire son impact carbone
Energies alternatives

Réduire, Son Empreinte Carbone

Comprendre son empreinte carbone

Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?

L’empreinte carbone prend en compte toutes les émissions de gaz à effet de serre induites par nos activités, calculées en tonnes d’équivalent CO2 (tCO2eq) par an. Cela englobe la production des biens que nous consommons et des aliments que nous mangeons, le carburant de nos véhicules, notre consommation d’énergie à la maison…

L’empreinte carbone de Paris est de 22,7 millions de tCO2eq par an, soit 10,3 tonnes par Parisien·ne.

Ce calcul comprend les émissions locales, produites directement sur le territoire (bâtiment, transport et industrie intra-muros…), et les émissions indirectes, générées à l’extérieur de Paris par l’activité des Parisien·nes (transport hors Paris, importation de biens et services et d’aliments…).

Si l’effort demandé pour atteindre l’objectif fixé d’ici 2050 ne repose pas seulement sur les citoyen·nes, les actions individuelles ont cependant un vrai rôle à jouer et il est possible à notre échelle de réduire significativement notre empreinte carbone.

Comment calculer son empreinte carbone ?

Notre empreinte carbone varie selon notre mode de vie, notre catégorie sociale, notre situation familiale et géographique…

Certains postes seront les principaux pour les uns, mais négligeables pour d’autres (les transports par exemple). Les leviers à activer ne seront ainsi pas identiques pour tout le monde.

Simuler sa propre empreinte carbone est un bon moyen de savoir par où commencer. L’équipe de beta.gouv.fr, financée par l’Agence de la transition écologique (ADEME) et l’Association Bilan Carbone (ABC), a développé le simulateur Nos Gestes Climat, qui permet de calculer son empreinte carbone en quelques minutes et propose ensuite des actions pour la réduire, en chiffrant leur potentiel.

Les transports

Le transport compte pour plus de la moitié de l’empreinte carbone parisienne avec le transport aérien (33 %) et routier (19 %), alors que des modes de transport bas-carbone existent.

Privilégier les mobilités douces au quotidien

À Paris, les alternatives à la voiture ne manquent pas : marche, vélo, transports en commun… Si la voiture y est d’ailleurs moins utilisée qu’ailleurs en France, de nombreux trajets en voiture pourraient encore être remplacés par des transports non polluants. En effet, 42 % des trajets passant par le centre de Paris font moins de 10 km, et 12 % moins de 5 km !

D’après l’outil Ecolab(lien externe) de l’ADEME, un trajet de 15 km émet en moyenne 2,9 kg de CO2. Répété deux fois par jour et cinq jours par semaine, cela représente plus d’une tonne et demie de CO2 sur une année ! Se rendre au travail à vélo ou en transports en commun, lorsque cela est possible, est donc un bon début pour réduire notre empreinte carbone.

La Ville de Paris dispose d’ailleurs d’aides financières(lien externe) pour encourager les Parisien·nes à recourir à des formes de mobilité douce.

Utiliser des alternatives à bas-carbone pour partir en vacances

L’avion représente un très fort potentiel de réduction de l’empreinte carbone individuelle. Quel dommage de voir ses efforts de réduction engloutis par un aller-retour à Marrakech !

Au niveau individuel, la multiplication des vols long-courrier n’est pas compatible avec la perspective de neutralité carbone. Un aller-retour Paris-New-York émet environ 1,8 tonnes d’équivalent CO2, soit le quota individuel annuel pour atteindre cette neutralité en 2050 (ADEME(lien externe)) ! Et ce chiffre est probablement sous-estimé car certains impacts du transport aérien sur le climat sont encore méconnus. Si cela ne nous interdit pas de voyager au bout du monde, ces voyages doivent rester rares, quitte à les faire durer plus longtemps, ce qui invite à penser ses vacances différemment.

Pour les trajets plus courts où une alternative en train existe, celle-ci offre l’opportunité de réduire facilement son empreinte carbone. Par exemple un vol Paris-Marseille émet 250 kgCO2eq par passager, contre seulement 3 kgCO2eq pour le train (ADEME(lien externe)) ! Pour les trajets internes à la France, il est tout à fait possible de se passer de l’avion. Malheureusement, ces alternatives n’existent pas toujours et sont parfois très coûteuses, il convient donc de prendre en compte le mode de transport disponible dans le choix de la destination.

L’alimentation

L’alimentation est le deuxième poste de l’empreinte carbone parisienne (17 %). Il est possible de le réduire considérablement en changeant ses habitudes alimentaires.

Adopter un régime bas carbone

La consommation de viande est un vrai levier d’action, fortement corrélée aux émissions induites par notre alimentation, et en particulier concernant la viande rouge. 

En effet, les ruminants (comme le bœuf et l’agneau) rejettent du méthane, responsable de 45 % des émissions en équivalent CO2 de l’élevage en France. C’est pourquoi l’empreinte carbone d’un kilo de bavette est environ 6 fois supérieure à celle d’un kilo de cuisse de poulet.

La forte intensité carbone de la viande s’explique également par la culture nécessaire pour nourrir les animaux d’élevage.

Au-delà des émissions de gaz à effet de serre liées à l’engrais et aux machines agricoles, cette production de fourrage et de céréales est très consommatrice en eau et en terres, et participe à la déforestation et donc au déclin de la biodiversité.

Réduire le gaspillage alimentaire

Chaque Parisien·ne jette en moyenne 46 kg de déchets alimentaires par an, dont 13 kg d’aliments encore emballés (Plan stratégique parisien de lutte contre le gaspillage alimentaire). Il reste donc de la marge pour éviter des émissions de gaz à effet de serre superflues tout en réalisant des économies ! De nombreux gestes de prévention du gaspillage alimentaire existent :

  • faire attention aux dates de péremption,
  • faire une liste de courses,
  • noter sur le réfrigérateur ce qu’il contient,
  • adapter les quantités aux convives,
  • congeler et cuisiner les restes,
  • recourir au don en nature…

Le logement

Le logement résidentiel est responsable de 1,9 MtCO2eq par an à Paris, mais surtout de 35 % de la consommation énergétique globale. C’est donc un secteur clé pour tendre vers la sobriété carbone et énergétique.

Les écogestes

Commencer à réduire l’empreinte carbone de son logement est possible avec des écogestes simples. Le chauffage est le principal poste à cibler : il représente en moyenne les deux tiers des consommations d’énergie dans le logement, même si de grandes disparités existent.

Les habitations ont tendance à être beaucoup chauffés en hiver, alors qu’une température entre 19 et 21°C dans la journée et 17°C la nuit suffit. Baisser la température de chauffage a un effet significatif : 1°C en moins, c’est 7 % d’économie d’énergie ! D’autres gestes permettent de réduire le besoin en chauffage : placer des boudins de porte, remplacer ses vieux convecteurs, équiper ses fenêtres de rideaux…

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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