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Ce qu’il faut faire en cas d’attaque, c’est fuir très loin si on le peut.

Que faire en cas d’attaque nucléaire ?

“Les populations périphériques qui ont survécu à Hiroshima et Nagasaki ont dû boire de l’eau radioactive. C’est dans cette population qu’on a observé le plus grand nombre de maladie radio-induites. En effet cela ne suffit pas de survivre à une explosion, il faut encore créer les conditions de vie pour ne pas surajouter à la radioactivité : réserve d’eau, de nourriture… “, prévient l’ancien médecin nucléaire. Ce qu’il faut faire en cas d’attaque, c’est fuir très loin si on le peut. 

“Mais comme on l’a vu lors de la catastrophe Fukushima, il y a tellement de monde sur les routes, les embouteillages sont tels, qu’en réalité, on sait que ce n’est pas une véritable option sur le terrain” ajoute le médecin retraité. Les abris creusés en profondeur peuvent permettre la survie des populations

“Pratiquement dès les premières minutes, tout ce qui entoure la zone est radioactive. Les abris sont alors efficaces, contre les neutrons notamment capables de rendre radioactifs tout ce qu’ils touchent, ce qu’on appelle l’activation neutronique qui démultiplie les effets secondaires à une explosion.

En outre, le caractère persistant de la radioactivité ruine les espoirs de survie de ceux qui ont pu se mettre à l’abri. Selon les calculs les plus récents, il faudrait attendre des mois avant de pouvoir sortir d’un abri. Dans cette perspective, on ne peut pas garder nos stocks durant une si longue période ou alors il s’agit d’une solution pour une poignée de personnes uniquement” détaille Abraham Behar. Si toutefois on atteint un abri, il faut retirer ses vêtements, ses chaussures et passer à l’eau la totalité de son corps pour bien retirer toutes les particules radioactives.

En cas d’alerte nucléaire, le gouvernement français recommande de :Se mettre rapidement à l’abri dans un bâtiment en durSe tenir informé via les médias et les réseaux sociauxNe pas aller chercher les enfants à l’écoleLimiter ses communications téléphoniquesPrendre des comprimés d’iode stable sur instruction du préfet et selon la posologieSe préparer à une éventuelle évacuation

A quoi sert l’iode en cas d’attaque nucléaire ?

Lors d’une attaque nucléaire, de l’iode radioactif est libéré dans l’atmosphère. Il se retrouve dans l’organisme, inhalé ou ingéré via l’eau ou les aliments contaminés. La glande thyroïde stocke l’iode jusqu’à saturation. S’il s’agit d’iode radioactif, la personne est alors exposée à un risque accru de développer un cancer de la thyroïde. En cas de menace nucléaire, les autorités peuvent recommander de prendre de l’iode non radioactif, disponible sous forme de comprimés. 

“L’objectif est de saturer la thyroïde en iode stable afin qu’elle ne stocke pas l’iode radioactif en cas d’attaque ou d’accident. La thyroïde est très active durant l’adolescence et diminue avec le temps, mais chez les sujets plus âgés, la thyroïde étant déjà au repos, cela ne sert à rien. Toutefois quand bien même la population a accès à l’iode, c’est finalement dérisoire en cas d’attaque nucléaire“, explique le spécialiste.

“La prévention est véritablement la seule possibilité”

En effet, cette iode ne protège pas des autres éléments radioactifs pouvant être libérés lors d’un accident ou d’une attaque nucléaire : l’uranium, le plutonium, le tritium, le lithium… Et il faudrait prendre le comprimé avant l’attaque nucléaire et l’exposition aux radiations.

 “La prévention est véritablement la seule possibilité : notre mouvement l’AMPFGN est né dans la folie du nucléaire, quand chacun des deux pays, URSS et USA, détenait à eux deux de quoi détruire 10 fois la planète. Et dans mon métier, on sait que parfois, le curatif est impuissant, c’est le cas après une explosion nucléaire” conclut Abraham Behar.

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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