Carbone
Consommer moins et vivre autrement

Réduire Son Empreinte Carbone

RÈGLES GÉNÉRALES 

1) “Too small to fail” : commencer par un petit  geste, mais commencer aujourd’hui

Peut-être LA chose la plus importante à retenir : les petits gestes s’additionnent, et rapidement.

Si vous entamez un changement de vie radical, vous ferez des erreurs (comme être carencé·e en passant au végétarisme, il  y aura un effet rebond (arrêter net d’acheter de la fast fashion quand on est addict présente un grand risque de rechute aiguë !), vous tiendrez difficilement dans la durée. 

Choisissez une ou plusieurs actions à votre portée et engagez-vous à la tenir 21 jours, durée requise pour installer une nouvelle habitude.

2) Calculer son empreinte carbone

Avant de savoir comment et quoi réduire, mesurer ! Simuler son empreinte carbone et la mesurer prend cinq minutes chrono et c’est gratuit. Il existe de nombreux sites spécialisés et crédibles, tels que, par exemple : L’outil MyCO2 (présenté par Florian Palluel dans Le Téléphone Vert), Greenly, Reforestaction, WWF.

3) Se poser des questions, pour tout, tout le temps

Voici sans doute la plus difficile des habitudes à prendre, qui deviendra votre plus puissant allié.

L’éthique est une notion très personnelle, le dénominateur commun à notre éthique, c’est l’interrogation.

A tous les étages, à chaque action entreprise, il faut poser des questions à soi comme aux marques : qui a fabriqué ce vêtement ? Ce légume ? Cet objet ? Où va mon argent ? Y’a t’il une option plus responsable ? Sans emballage ? Plus locale ? De seconde main ? Bénéficiant d’une certification ? Qu’il s’agisse d’un sac à main, d’un pain de savon ou d’un fournisseur d’énergie, nos choix sont des actes politiques.

4) S’informer

Pour agir efficacement et relayer des messages intelligents, il faut passer par la case information, auprès de sources crédibles. 1200 articles et infographies sont disponibles sur The Good Goods !
En résumé et pour commencer : La synthèse du rapport du GIEC  sur le climat, le rôle des énergies fossiles sous-estimé dans la mode, l’impact de l’avion, de nos lessives, optimiser l’électroménager pour consommer moins d’énergie… On vous laisse creuser ! 

Cela passe aussi par d’autres médias spécialisés bien sûr, des médias comme Bon Pote, des podcasts comme ON(WARD) FASHIONSismiqueBasilicVlan!, Présages ou ThinkerView pour les plus téméraires, mais aussi des livres et essais d’expert·e·s, conférences publiques, des comptes Youtube et Instagram comme Vert Chez Vous par Swann PérisséGirl Go GreenMaison Minimaliste Zéro-DéchetSortez Tout Vert… Du politique @raphaelglucksman, du méga influenceur @HugoClément au micro-compte comme @lejeuneengagé : tous les moyens sont bons !

5) Se former

Zéro-déchet, couture, autosuffisance alimentaire…

Il existe de multiples solutions physiques ou digitales pour rejoindre des communautés de sachant·e·s dispensant des formations pour un mode de vie davantage autonome, moins dépendant de la grande consommation, et ce, qu’il s’agisse de réparer ses vêtements ou les entretenir pour les faire durer ou de découvrir comment.

Il peut s’agir d’ateliers lors évènements ponctuels comme ceux organisés par La Fresque du Climat ou Wonderland, au sein d’associations locales ou de grande envergure (de l’AMAP du coin à Greenpeace), via des plateformes comme Edeni / Zero Waste France / La Terre de nos Enfants.

6) Apprendre à repérer le greenwashing

On vous donne les clés dans cet article concernant la mode, mais les règles sont universelles. Le greenwashing est partout. Les adjectifs « éco », « vert ou green »,  « durable,  responsable », « recyclé, recyclable« , « naturel »,  « compostable » ont la hype et les gourous du marketing en abusent. 

Heureusement, la loi est en train de changer et les allégations écologiques des marques devront être prouvées d’ici 2023, l’Affichage Environnemental étant rendu obligatoire (on parle ici de produits de mode).

7) Aller vers plus de sobriété globale : collectionner les émotions plus que les objets !

Nous avons partagé plusieurs réflexions à ce sujet : concernant les fêtes de Noël, concernant le Black Friday ou encore lors de la Fashion Revolution Week de 2020. 

Pour l’économiste Jean-Paul Raillard au micro de notre podcast, il s’agit de la question simplement philosophique de l’Être : sommes nous fait·e·s pour vivre ou consommer ? On vous laisse en juger.

8) Partager ses connaissances et son enthousiasme

Il faut du temps, de la bienveillance et de la pédagogie pour générer un changement durable. Être dans une position d’écoute empathique permet de comprendre l’autre, de ne pas le juger et de l’amener plus sereinement à écouter à son tour ses convictions et conseils.

LES DÉPLACEMENTS

9) Repenser notre mobilité

Marcher, emprunter les escaliers et faire du vélo de banlieue sont quelques-uns des moyens les plus simples de se déplacer de manière plus durable.

 Parce qu’ils ne nécessitent aucune énergie que la nôtre, n’émettent absolument aucun gaz à effet de serre tout en aidant à améliorer votre propre santé cardiovasculaire. Si la distance rend la marche ou le vélo hors de question, les vélos et scooters électriques, les transports en commun ou le covoiturage sont de bonnes alternatives. 

Pour les trajets longs, les weekends, les vacances, pas besoin de posséder un véhicule qu’on n’utilise que quelque fois par an. Le leasing et la location ponctuelle permettent de faire vivre plusieurs vies à ces moyens de déplacement très polluants à produire et encore complexes à recycler.

Le cas particulier de l’avion

Au top 3 des actions écologique immédiates : cesser de prendre l’avion, ou réduire drastiquement son usage de sorte que la pollution. qu’il génère entre dans le total de 2t CO2eq/ par personne et par an qu’un citoyen·ne du monde peut dépenser.

Par exemple, un vol A/R Paris New-York correspond à 2 tonnes… Il faut donc effectuer au maximum ce trajet une fois tous les 2 à 3 ans (et seulement ce trajet !) et être attentif·ve aux autres dépenses. Notre article détaillé sur le sujet est à lire ici.

Il est indispensable de limiter nos déplacements au strict minimum pour des distances maximum, c’est-à-dire par exemple un long courrier tous les deux ans

. Pas punitif pour autant ! A nous de faire preuve d’inventivité pour vivre des micro-aventures locales, on vous conseille de parcourir les offres de ChillowéLes Others ou encore les sites comme WeGoGreeR pour vous inspirer. Prendre significativement moins la voiture : train et vélos doivent devenir des réflexes quotidiens (plus d’infos dans notre article dédié).

LES VÊTEMENTS

10) Renseignez-vous sur la mode éthique

Bien que la définition de la mode responsable soit complexe et l’éthique propre à chacun·e, une chose demeure certaine : la fast et l’ultra fast fashion polluent massivementexploitent les travailleurs et majoritairement les jeunes femmes et sont anti-féministe sur toute la chaîne de valeur (y compris pour les consommatrices qui posent sur leur peau des vêtements toxiques, sont perpétuellement insatisfaites de leur corps ou de leur image et y laissent leurs économies…). La mode véritablement durable (également appelée mode « éthique » ou « mode lente ») prend en compte le cycle de vie complet d’un produit de la graine de coton ou goutte de pétrole à votre dressing, et tente de le réduire au maximum.

Ces marques encouragent la réparationla seconde mainla location : c’est-à-dire toute initiative circulaire qui tend à faire durer et/ou donner plusieurs vies au vêtement.

11) Privilégier les options circulaires

Elles permettent de donner une 2ème ou une nième vie à un produit de mode, dont plus de. 50% de l’impact a lieu lors de sa production, sur l’ensemble de son. cycle de vie.

Par ici, un super service de location, un autre de réparation, une appli qui recense les solutions circulaires, une box de location pour enfants, des maillots en matières recyclées… à titre d’exemple parmi nos contenus sur le sujet ! Une question ? Une recherche spécifique ? Ecrivez-nous en commentaire à la fin de cet article.

12) Cela va sans dire… en cas d’achat : soutenir les marques responsables

Notre annuaire de marques éthiques les référence pour vous, par engagements et typologie de produits.

13) Acheter bio certifié GOTS dès qu’on peut

Cela concerne les vêtements, la literie, le linge de maison… Les textiles et produits finis biologiques certifiés GOTS respectent des normes environnementales strictes tout au long du processus de production. 

Le coton biologique et d’autres fibres naturelles comme le lin ou le chanvre sont cultivés avec moins d’eau et sans ou très peu de pesticides et d’intrants chimiques toxiques pour la peau comme l’Environnement.

La certification GOTS comprend un volet social assurant le respect de normes de sécurité des conditions de travail et de garanties sociales des travailleur·euse·s du vêtement. C’est à l’heure actuelle la certification la plus exigeante.

14) Interpeler les marques

Via leur Service Après Vente, les réseaux sociaux, par email, en boutique : quels sont vos engagements ? Quelles matières privilégiez-vous ? Où fabriquez-vous ? Quelles sont vos certifications matières/produits finis/dans les usines ? Une réponse fumeuse ou une absence de réponse, on passe son tour ! Soyez-sûr·e·s que la perte des client·e·s + ces questions itératives seront vite prises en compte par les entreprises concernées. Ne sous-estimez jamais votre pouvoir citoyen.

L’HABITAT

15) Changer de fournisseur d’énergie

Non seulement c’est bénéfique pour la planète mais vous ferez des économies et contribuez directement à fragiliser – donc impulser le changement – chez les fournisseurs conventionnels. Deux fournisseurs de confiance engagés pour l’écologie : Ilek, Enercoop… Il en existe d’autres ! L’étape d’après est de faire réaliser un bilan énergétique de son habitat pour une optimisation de l’isolation. Mais ce n’est pas une action immédiate, donc on ne la développe pas ici !

16) Fabriquer ses propres produits ménagers

Lessive, détergents, blanchissants, adoucissants, nombre des produits ménagers et leurs dérivés sont fabriqués avec des composants pétrochimiques, nocifs pour l’Environnement quand ils rejoignent les cours d’eaux et les océans et dont les conséquences sur la santé ne sont pas encore bien connues.

 Les lessives peuvent être réduites, au plus simple, à des recettes maisons (lierre bouilli, savon de Marseille) et sont également vendues dans le commerce (parfois en vrac !). Sur le compte Instagram C L’air du temps, vous trouverez des tas d’astuces et de recettes prêtes-à-l’emploi !

17) Opter pour des ampoules basse consommation, optimiser l’isolement de son habitat

La pollution intérieure est une grande inconnue, très peu mesurée en dehors des chambres d’enfants où elle peut être jusqu’à 40 fois plus élevée qu’à l’extérieur… Meubles en matières synthétiques, apprêts et vernis toxiques, mais aussi linge de lit et matelas sont responsables de la libération de COV (Composés Organiques Volatiles). Il est possible de dépolluer son intérieur en changeant de décoration, de matelas ou de parure de draps !
Par ailleurs, optimiser l’isolement de son habitat permet de le préserver de la chaleur et de limiter les pertes énergétiques. On chauffe et on climatise moins

L’ALIMENTATION

18) Adapter son régime alimentaire, vers un régime végétarien ou végétalien partiel ou total

Cela a été scientifiquement démontré : des légumes importés d’Amérique Latine sont beaucoup moins gourmands en énergie qu’une viande de bœuf limousine quand on est français. 

Opter pour un régime végétarien est, avec l’arrêt de l’avion, la façon la plus efficace de limiter son empreinte carbone. Ceci est principalement lié à l’impact de l’élevage et de l’agriculture intensive nécessaire pour alimenter les animaux.

Vous pouvez facilement réduire sans l’arrêter la consommation de viande, rouge en particulier. L’élevage intensif est l’un des principaux contributeurs aux émissions mondiales de gaz à effet de serre et est l’une des principales causes de déforestation, de perte de biodiversité et de pollution de l’eau.

Une alimentation à base de végétaux, cuisinée maison et qui favorise les aliments locaux et de saison est la plus écologique possible. On en parle en détail dans cet article. Les bénéfices des recettes anti-gaspillage, une semaine de végétarisme ou un  jour vegan par semaine peuvent s’additionner rapidement.

Ne vous sentez donc pas obligé·e·s de tout changer d’un coup.

19) Acheter en circuit-court, si possible directement au producteur, de saison

On vous voit venir… Pas facile de courir entre le marché, la Biocoop® et la boutique de vrac ? On a la solution, ça s’appelle une AMAP : Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne.

Les AMAP établissent un lien direct entre un exploitant agricole de proximité et des consommateurs. Elles proposent des paniers de légumes et fruits locaux et de saison, mais sont aussi des relais pour d’autres biens de consommations ménagers ou alimentaires produits à proximité.

Le paiement s’effectue en avance pour un ou plusieurs mois. Ainsi vous soutenez les producteur·ice·s en leur évitant d’avancer des frais de trésoreries pour leurs exploitations d’élevages, agricoles, leurs activités artisanales ou industrielles.

20) Acheter sans packaging

En vrac dans les magasins alimentaires, avec un sac réutilisable dans les magasins de vêtements et d’objets. En Europe, les déchets d’emballages sont estimés à 77,8 millions de tonnes par an.

 L’existence de l’emballage est injustifiée dans la majorité des cas. Plus nous refuserons les produits emballés, plus grands seront les efforts des marques pour tendre vers le recyclé, le réutilisable voire s’en passer totalement. 

21) Bannir les bouteilles en plastique

La loi contre le plastique à usage unique recule ? Les citoyen·ne·s avancent ! Les bouteilles en plastique sont à bannir de notre quotidien. L’eau en bouteille n’a pas de raison d’être dans les pays où celle du robinet est potable. De nombreuses alternatives existent pour une gourde en matériaux non toxiques, dont certaines fabriquées en France

22) Recycler consciencieusement et efficacement ses déchets

Vous êtes (encore) perdu·e ? On a fait un guide récap du tri pour vous aider à faire les bons choix dans la jungle des couleurs et des pictogrammes. Cela vaut aussi pour le textile, les chaussures et le linge de maison. Chaque chaussette jetée au bon endroit compte.

Vous trouverez des tips pour donner une seconde vie à vos vêtements ici et les points d’apports volontaires pour la collecte des sur le site de Refashion. Vous pouvez aussi les échanger contre des bons d’achats pour des ventes privées auprès de marques éthiques, via Redonner.

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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