Jardin permaculture
Jardinage

Les Bases D’un Potager Pour L’autosuffisance Alimentaire

Quelle est la superficie d’un potager parfait en permaculture ?

En réalité, il n’y pas vraiment de surface idéale.

En France, un jardin moyen compte environ 700 m² (7 ares), soit un rectangle de 20 mètres de large pour 35 mètres de long par exemple. Cet espace sera suffisant pour poser les premières bases d’un potager agro écologique productif, à condition que tout y soit organisé judicieusement :

  • Un travail en zones, depuis l’espace le plus utilisé (les plantes aromatiques, la serre) jusqu’au plus « sauvage » (penser à un tas de branchage accueillant hérissons ou une prairie mellifère).
  • Des buttes ou des lasagnes qui nourrissent le sol.
  • Eviter de laisser à nu le sol en le paillant ou en utilisant des couvre-sols.
  • Des plantations bien choisies et bien associées.
  • Travailler en cycle vertueux : le compost nourrit le sol et les cultures maraîchères, qui a leur tour alimenteront le compost.
  • Valoriser les lisières et bordures.

On peut tout à fait obtenir des petites récoltes dans un potager de 50 m² (12,5 x 4 m) : de quoi améliorer l’ordinaire des repas, se doter de plantes médicinales, accueillir les animaux du jardin et se sentir bien chez soi sous une pergola.
Sur une petite surface, on fera des faiblesses du terrain une force. Ainsi un mur n’est pas un obstacle, mais un atout pour les cultures de légumes primeurs. Economiser aussi de la place en se lançant dans un massif en trou de serrure, et troquer la serre par un châssis vitré plus petit.

Peut-on faire de la permaculture sur un balcon ou une terrasse ?

La permaculture se base sur trois principes éthiques : prendre soin de la terre, soigner l’humain et redistribuer aux autres. Sur un balcon ou une terrasse urbaine, rien ne n’empêche d’atteindre ces objectifs :

  • Nourrir la terre : planifier un coin compost (ou lombricompost) qui nourrira les contenants.
  • Nourrir l’humain : Des jardinières, claustras et pots suspendus recyclés de 20 cm de profondeur a minima accueillent des plantes comestibles.
  • Redistribuer production et savoir : c’est le moment de troquer ses graines, s’inscrire dans un réseau de jardiniers urbains, participer à des cours de permaculture…

Que cultiver en permaculture pour être autosuffisant ?

Que retrouve-t-on dans un jardin autosuffisant ? Le plus simple est de partir de l’assiette : pour être équilibrée, une alimentation doit pourvoir aux principaux besoins exprimés par le corps humain. Elle doit donc être de qualité, variée et bien sûr en quantité suffisante, soit :

  • Des céréales
  • Des féculents : légumineuses et pommes de terre
  • Des légumes verts, les choux, les légumes racines…
  • Des oléagineux
  • Des fruits

Prendre le temps de sélectionner des variétés savoureuses et locales. N’oublions pas non plus les plantes médicinales et aromatiques, qui feront l’objet d’une spirale à aromates dans la zone 1 du jardin.
Et la viande ?

La permaculture nécessite de revoir a minima l’alimentation actuelle trop carnée : 1 kg de céréales nécessite 322 l d’eau, un kg de viande bovine 15 415 l en 2010. Rien n’empêche cependant d’adopter poules ou d’installer une mare poissonneuse si le terrain le permet.

Quelle quantité pour une autosuffisance alimentaire en permaculture ?

Se lancer dans une aventure permacole implique de se poser la question de la surface consacrée à ses cultures. Cela passe par une évaluation de la consommation alimentaire de chacun : pommes de terre ou légumineuses ? Légumes verts ou légumes racines ?

En quelle quantité ? Même si les surfaces en permaculture restent modestes par rapport à une exploitation agricole traditionnelle, pas besoin d’être non plus très ambitieux. Le déploiement initial d’une agro foresterie ou d’une micro ferme demeure une tâche conséquente. Et même si les semis sont échelonnés, il faudra en exploiter les ressources (cueillette et cuisine) en temps et en heure.


Pour une autosuffisance sur toute l’année, il peut être envisagé une première exploitation de 15 ares (1 500 m²) fournissant un total de 350 kg de nourriture annuelle (1 kg par jour). La répartition des ressources sur cet espace variera en fonction des besoins.


Il faut retenir que les deux tiers doivent être consacrés aux cultures rassasiantes, comme les céréales, les tubercules et les légumineuses. Les céréales ont aussi l’avantage de nourrir les poules.


Ne pas négliger non plus l’intérêt des fruitiers : lorsqu’ils sont bien installés, ils produisent sans trop d’efforts et sont source de sucres. Et pourquoi pas une ruche pour compléter avec son miel ?

Tout ceci se traduira dans un design cohérent, à faire évoluer évidemment au fil des saisons et des apprentissages. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut obtenir un potager à la fois durable et résilient.

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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