Investir en temps d’inflation : l’assurance-vie aux nombreuses cartes
D’abord, l’assurance-vie reste un placement à sérieusement considérer. Exonéré d’impôts après 8 ans, à la gestion facile et aux placements nombreux, ce couteau suisse de l’épargne permet de se constituer un petit capital sur du long terme.
Si les fonds en euros ne proposent pas de taux très attractifs, les unités de compte servent à acheter des actions, des obligations diverses, des parts de SCPI ou d’autres valeurs mobilières.
Autant de placements qui peuvent compenser l’inflation. Emmanuel Bourriez conseille de placer vos unités de compte sous mandat : “Un gestionnaire sécurise vos placements en permanence et les modifie en fonction de la conjoncture qui peut être parfois très fluctuante”.
Le courtier aime beaucoup ce placement amovible aux frais de gestions limités : “Vous pouvez modifier la manière de gérer votre assurance-vie et les fonds alloués quand vous voulez”. Ce contrat ne pose aucune limite d’argent et vous pouvez posséder un nombre infini de contrats. Notez encore que le capital que vous déposez sur les fonds en euro reste toujours retirable, quelques mois ou plusieurs années après la souscription, quelles que soient les sommes.
Investir en temps d’inflation : immobilier et SCPI
Pour se loger ou investir, l’immobilier reste une carte fondamentale pour faire fructifier son capital. Les prix continuent à croître et des dispositifs de l’État peuvent vous aider à acheter votre résidence principale (le prêt action logement par exemple) et même pour louer (Pinel pour du neuf ou Denormandie dans l’ancien).
Ces placements immobiliers dépendent moins de l’inflation : les loyers peuvent être ajustés à la hausse en fonction de la hausse des prix, grâce à l’indice de référence des loyers (IRL). Attention, cet achat immobilier n’a rien d’anodin. Il mobilise généralement la totalité de vos économies et requiert un prêt bancaire souvent important.
Or, avec l’inflation galopante, les taux des prêts bancaires remontent en flèche. Les taux moyens pour un prêt sur 20 ans tournent autour de 1,83 %. Notez également que les banques refusent un peu moins d’un dossier de prêt sur deux depuis le premier janvier (pour manque d’apport notamment).
Investir en temps d’inflation : livrets bancaires au rendez-vous
Les investisseurs les avaient négligés. Il faut dire que le Livret A ne rapportait même plus 1 %. Mais à moyen terme, si vous avez des projets d’achat de voiture, de travaux peu coûteux, de voyages, ils redeviennent intéressants.
Certaines banques en profitent : la HSBC propose par exemple un taux de 3,5 % pour tous les nouveaux versements effectués jusqu’au 30 novembre et dans la limite de 100 000 euros. Ce taux repassera ensuite à 0,1 % dès le 15 décembre.
De son côté, le Livret A offre désormais 2 % d’intérêt et pourrait accrocher les 3 % en 2023. Mieux, si vous gagnez en dessous de 20 297 euros (pour une personne seule) ou 31 137 euros (pour un couple), intéressez-vous au livret d’épargne populaire (LEP).
Il s’agit d’un livret garanti, liquide (aux fonds toujours immédiatement disponibles), défiscalisé dédié à inciter les ménages aux faibles revenus à épargner. Il génère actuellement un rendement de 4,6 % par an. Son calcul, directement lié à la hausse des prix, pourrait encore lui accorder quelques points de pourcentage (le cabinet Pair Conseil prévoit un rendement à 6 % dès février 2023).