Quand et comment préparer la terre du potager ?
La terre d’un potager est très importante pour la qualité de vos récoltes mais elle peut également vous faciliter le travail, ou au contraire vous la compliquer ! Une bonne terre est souple, bien aérée, riche. C’est ce que préfèrent la majorité des plantes potagères. Donc la préparation du sol est la première tâche à accomplir pour un potager digne de ce nom ! Après avoir choisi le meilleur emplacement pour votre potager bien sûr !
Choisir l’emplacement idéal
Un emplacement bien ensoleillé est normalement à privilégier, bien que de nos jours un ombrage léger aux heures les plus chaudes de la journée ne soit pas à dédaigner. Cependant, pensez également aux plantes potagères moins amoureuses de soleil, comme la rhubarbe ou certaines salades.
Une protection contre le vent, desséchant et accentuant le froid, est bienvenue, que ce soit derrière une haie ou près d’un mur.
Les terrains trop humides ne sont pas adaptés à un potager, à moins de créer un réseau de drainage. Quant aux terrains trop secs, prévoyez un point d’eau rapproché ou mettez en place un système d’arrosage en goutte-à-goutte.
Et si votre terrain est argileux, installer le potager sur une légère pente est judicieux, l’eau s’évacuera plus facilement.
Une fois l’emplacement choisi, il est bon de le délimiter un tant soit peu.
- Il peut être entouré d’un grillage s’il y a besoin de le protéger des animaux.
- Déterminer des zones de passage est plus que conseillé. Il peut s’agir de planches posées au sol, d’un chemin gravillonné ou dallé…
- Former des zones de culture permet de mieux organiser son potager et de faciliter son entretien. La largeur de ces zones doit permettre d’atteindre facilement le milieu de la planche. Il peut s’agir de carrés, de bandes, de cercles, de carrés potagers, surélevés ou pas.
Le travail du sol
Comment préparer la terre avant de commencer son potager ?
Le désherbage
Commencez par nettoyer la zone de toutes les adventices qui y poussent, en utilisant des outils à main : binette, sarcloir ou ratissoire.
Il est judicieux de s’attaquer à ces plantes au début du printemps, tant qu’elles sont jeunes et plus facilement arrachables. Choisissez un jour d’après pluie, elles seront également plus faciles à extraire d’un sol humide.
L’ameublissement
Vous pouvez ensuite retourner la terre, avec une grelinette, une fourche-bêche, ou un motoculteur. Néanmoins il est recommandé pour ne pas perturber la vie du sol, de ne pas retourner celui-ci mais de seulement le décompacter. Fourche-bêche et autres biogrifs sont parfaitement adaptés pour ce travail. De plus elles permettent de retirer les racines les plus fortes, qui n’ont pu être arrachées à la main ou avec un outil. Pour en savoir plus, lisez notre conseil : ne plus bêcher pour préserver son sol.
Le travail du sol va vous permettre de l’ameublir et de le nettoyer de tous les débris végétaux et autres, des cailloux, des racines… qui peuvent être des obstacles dans le développement de légumes-racines notamment, ou de jeunes et fragiles racines. Un sol meuble laisse plus facilement passer l’air et l’eau.
Une alternative : le non-travail du sol
Si vous n’avez pas le temps ou l’envie de faire ces travaux, vous pouvez tout simplement recouvrir le sol du futur potager avec une bâche sombre, posée et maintenue bien à plat sur la surface du sol par des cailloux. Et pour une action encore plus efficace, placez au sol des cartons avant de recouvrir le tout. Si le sol est sec au moment de couvrir, arrosez abondamment. Les cartons vont se ramollir et servir de repas aux vers de terre qui en raffolent. C’est plus efficace mais il faut le prévoir à l’avance, au début de l’automne précédent. Lorsque vous découvrirez la zone après quelques mois, vous aurez une terre nette, souple et riche, idéale pour débuter un potager ! L’autre intérêt de cette méthode est que la phase de travail du sol peut être évitée, c’est bon pour le sol et c’est bon pour le jardinier !
La fertilisation
Comment enrichir la terre avant la plantation ou le semis de légumes ? Le taux de matières organiques dans le sol est gage de plantes en bonne santé et de productions généreuses. Il permet en effet de bonnes capacités de rétention de l’eau et des éléments nutritifs.
Vous pouvez épandre un compost bien mûr et, si vous voulez encore enrichir le terrain, un fumier de ferme plutôt sec. Avec les pluies d’hiver, ces apports se décomposeront progressivement dans la terre. Ces apports en nutriments sont très importants pour permettre à vos cultures de pousser sans rencontrer de problème de carence.
Il ne restera plus qu’à la préparer pour recevoir les futurs légumes.
Si vous avez bâché la surface du potager, il vous suffira au printemps de légèrement travailler la terre en y ajoutant un compost bien mûr puis organiser vos différentes plantations et/ou semis.
À savoir : une fois vos cultures en place, vous n’oublierez pas le paillage qui empêchera le sol de former une croûte en surface suite à l’action combinée de la pluie et de la chaleur, et qui limitera l’évapotranspiration, vous faisant économiser des arrosages.
