Achats D’occasion
Une envie de “mieux consommer”
Le rapport s’appuie sur la définition de la sobriété matérielle, c’est-à-dire, une manière durable d’être en “relation aux objets” et qui se caractérise par :
- la durée de relation aux objets qui devrait permettre de moins consommer ;
- l’adéquation avec le respect de l’environnement dans le but de mieux consommer.
Différents facteurs expliquent le choix des consommateurs de privilégier les objets d’occasion au neuf :
- une motivation écologique afin “d’éviter la surconsommation et donner une seconde vie aux objets“. Pour les personnes interrogées, il s’agit d’une “conviction dans la mesure où 91% estiment que c’est une pratique bénéfique pour l’environnement ;
- moins gaspiller d’argent lorsque, selon les consommateurs, les objets neufs sont équivalents à ceux du marché de l’occasion ;
- une recherche de qualité, autrement dit, les consommateurs préfèrent les objets d’occasion de marque plutôt que des objets neufs produits dans des conditions et avec des matières “peu qualitatives” ;
- un soin des objets qui sont acquis.
Les pratiques de ventes et d’achats d’occasions sont ancrées depuis plusieurs années chez une grande majorité des consommateurs et sont pratiquées par un tiers de la population.
Un risque d’accumulation et de surconsommation
Le rapport révèle qu’acheter d’occasion ne signifie pas pour autant “moins consommer“.
Si le marché de la seconde main entre dans une démarche de sobriété et de lutte contre le gaspillage, l’opportunité de réaliser des achats moins chers peut conduire à en acheter davantage pour “un prix équivalent au neuf“.
De fait, 86% des consommateurs estiment que cela permet d’acheter plus d’objets pour moins cher et 84% de faire des économies pour s’offrir plus de loisirs. Ainsi, au-delà d’être une pratique liée à l’environnement, il y a également la possibilité d’augmenter son pouvoir d’achat.
L’achat d’objets d’occasion peut aussi être une consommation “par plaisir” ou impulsive, Parmi les consommateurs de seconde main, 62,5% d’entre eux déclarent se rendre dans un magasin physique ou sur une plateforme d’occasion sans projet d’achat précis et “craquer” en achetant des objets dont l’utilité n’est pas prouvée mais procurant une source de plaisir.