Sortir De La Consommation
Consommer moins et vivre autrement

Sortir De La Société, De Consommation

Ces derniers temps, dans les news, on a parlé pas mal d’écologie.

Et à chaque fois que j’entends parler de quelques sujets soi-disant « alternatifs », je suis toujours surpris de voir qu’il y a des sujets, pourtant cruciaux pour le discours en question » et dont on ne parle pas.

Cette fois-ci, les sujet dont on en parlait pas était la Société de Consommation.

La société de consommation se base sur un pacte:

  • L’individu accepte de passer 8 heures par jour à un travail qui, souvent, est vidé de son sens. Il s’agit souvent d’un travail administratif, qui n’apporte pas de réelle plus-value à la société, ou d’un travail répétitif et déporvu de toute initiative personnelle (il existe quelques postes de travail passionnants, mais en général ils sont mal payés).
  • En échange, l’individu a accès à la possibilité de consommer. Il a un salaire qui tombe tous les mois, il a accès à un crédit, et peut utiliser cet argent pour acheter toute sorte d’objets et remplir ainsi son vide existentiel.
  • La possibilité de consommer est aussi une obligation de consommer. Toute forme d’épargne est vivement découragée.
  • De la même manière, sont également découragés tous les rapports non-commerciaux: rapports familiaux, rapports amicaux, rapports sentimentaux… Dans la société de consommation, l’accent est mis sur l’indépendance et l’affirmation de soi, et on ne dit pas que cette indépendance et affirmation de soi se réalisent par la transformation de tous les rapports humains en rapports commerciaux.

Un point à mentionner est la différence entre les rapports commerciaux et les rapports non commerciaux:

  • Dans les rapports commerciaux, ce qui compte est l’échange d’argent. Je peux avoir des rapports commerciaux avec des gens qui ont des idées complétement différentes des miennes, voir carrement incompatibles, pour autant que le rapport commercial soit équilibré.
  • Dans les rapports non commerciaux, ce qui compte est la relation entre les personnes. On veut avoir des relations avec des personnes qui sont proches de nous, soit sur le plan affectif, soit sur au niveau des idées. L’équilibre commercial passe en second plan.

Autour de la société de consommation, il y a des autres mouvements qui semblent fournir des alternatives, mais qui servent plutôt à maintenir en vie le pacte initial. Entre autres, nous avons:

  • des mouvements écologistes, qui proposent de troquer l’achat de certains biens, jugés trop polluants, avec des biens plus respectueux de la nature, mais bien plus chers que leurs omologues polluants. Parmi ces biens de consommation écologiques nous trouvons: des voitures éléctriques, des vélos à plusieurs milliers de francs, des vacances à vélo, de la nourriture bio/équitable/solidaire vendue à des prix inabordables…
  • Des mouvements féministes qui, sous couvert d’une prétendue égalité, incitent les femmes à abandonner toutes les relations non-commerciales en faveur de realation commerciales, etr à rentrer encore plus dans le pacte consumeriste.
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(source image)

Une fois que nous avons défini la société de consommation, allons voir les différentes manières de s’en sortir.


Une première manière de sortir de la société de consommation est d’avoir un but dans la vie.

Dans la société de consommation, le sens de la vie est donné par le type d’objets que un individu consomme: des objets bio pour l’écolo convaincu, des grosses voitures et des objets puissants pour l’homme fort, des habits et des parfums pour la femme toujours belle et toujours jeune.

Si nous avons un but dans la vie qui ne soit pas dépendant de la consommation, tout change:

  • Au lieu de choisir un travail quelconque, nous choisirons un travail qui est cohérent avec notre but. De cette manière, nous pouvons donner du sens aux 8 heures journalières passées au travail, et nous n’avons pas besoin de chercher ailleurs notre bonheur.
  • Au lieu d’être défini par notre consommation, nous serons définis par notre but. Nous pourrons être des écologistes même si nous achetons notre nourriture au supermarché, ou être en empathie avec le monde même si nous ne voyageons pas.

Une deuxième manière est de se réapproprier du travail én créant sa propre entreprise.

Cette solution est un peu la continuation du point précédent: une fois que nous avons trouvé le but de notre vie, nous pouvons décider d’incarner ce but dans une entreprise, et de transformer notre travail en un parcours presque spirituel vers notre but ultime.

Il faut savoir que créer une entreprise n’est pas une chose facile, et que présente autant de risques que de satisfactions. Pour créer son entreprise, il faut deux choses:

  • un but dans la vie bien défini: la créeation d’une entreprise comporte beaucoup de moments difficiles, et il faut avoir un but bien clair dans la vie pour ne pas tomber à la première difficulté.
  • Beaucoup d’argent de côté (idéalement, 100’000 CHF).
  • Monter une entreprise nécessite beaucoup d’investissement initial, beaucoup d’heures à travailler sans être payé, beaucoup d’achats à faire avec ses propres réserves. Avant de se lancer, mieux vaut avoir mis de côté assez d’argent pour être couverts dans tous les cas.

Une troisième manière est la retraite anticipée (Early retirement). Pour cela, il faut:

  • travailler très dur pendant quelques années,
  • pratiquer activement la décroissance au niveau de la consommation,
  • mettre un maximum d’argent de côté,
  • faire fructifier cet argent le plus possible,
  • un fois que cet argent arrive à couvrir les besoins de base, quitter son travail,
  • à partir de ce moment là, travailler uniquement sur la base de ses envies, tout en sachant que ce sont les investissements qui couvrent la plupart des besoins de base.

Une quatrième manière est le retour au travail domestique.

Ces dernières années, le travail domestique a été présenté comme un résidu du passé, dont il fallait absolument se débarasser pour arriver à une parfaite égalité entre hommes et femmes à réaliser par le biais du travail salarié et de la carrière à tout prix.

C’est vrai, avant le travail domestique était réservé aux femmes, et impliquait le fait de devoir s’engager dans une relation monogame avec quelqu’un qui on n’amait pas forcement.

Mais maintenant les familles ont changé: nous avons des familles polyamoureuses, dans lesquelles les rôles sont fluides et les différents membres assument les tâches domestiques à tour de rôle.

Donc, on peut tranquillement revenir à l’économie domestique sans pour autant revenir à la famille monogame et traditionnelle.

L’économie domestique a deux autres bonus:

  • elle permet de sortir plein d’activités du domaine commercial: au lieu d’acheter des plats tous prêts on cuisine soi-même, au lieu de faire gérer la maison par une entreprise de nettoyage on la range soi-même, au lieu de déleguer l’éducation des enfants on la fait soi-même.
  • Elle permet de liberer des nombreuses places de travail: de cette manière, les demandeurs d’emploi pour un poste déterminé seront moins nombreux, et pourrons mieux négocier leur conditions de travail.

Une cinquième manière est de rejoindre un écovillage ou une communauté religieuse.

C’est un peu la même démarche du point précédent, sauf que au lieu de la faire pour une famille de 2-3 personnes, on la fait pour un groupe de 10-20 personnes.

Comme le groupe est plus grand, il faut un collant plus fort entre les membres que le simple lien affectif: il faut une vision commune et un but partagé.

Donc, il est bien important de trouver un groupe avec lequel on s’entend bien, et avec qui on partage les mêmes valeurs.

Mais le jeu en vaut la chandelle: les membres des communautés religieuses, malgré les nombreuses règles et les nombreux interdits, sont souvent parmi les gens les plus heureux sur terre!

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Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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