Sobriété Heureuse
Consommer moins et vivre autrement

Sortir De La Consommation, Sobriété Heureuse

Vidéo Explicative ( Pierre Rabhi)

Sobriété heureuse, voilà bien une expression qui semble contradictoire dans une société de consommation où on nous encourage à avoir toujours plus, toujours mieux pour être heureux.

Comment un comportement sobre permettrait-il d’être heureux, sérieusement ?

Eh bien, sérieusement, c’est un concept à découvrir et qui, au-delà d’un bien-être individuel, peut aussi apporter des solutions pour un monde meilleur.

La sobriété heureuse, qu’est-ce que c’est ?

Une expression de Pierre Rabhi

La notion de sobriété heureuse vient d’un grand monsieur : Pierre Rabhi. Il est notamment à l’origine du mouvement des colibris que je vous encourage à découvrir. Vous savez, c’est l’idée que chaque citoyen peut faire sa part pour changer les choses et créer un monde où il fera bon vivre pour tous et dans le respect de l’environnement.

La sobriété heureuse et besoins humains

L’idée développée par Pierre Rabhi est donc de vivre heureux dans la simplicité.

Il n’est pas question de se passer de technologie car elle permet d’améliorer la condition humaine. La question est plutôt de permettre aux humains de s’épanouir sans uniquement enrichir ceux qu’il appelle les « gagneurs d’argent ».

A la base, les Hommes ont des besoins à satisfaire. On les retrouve notamment au bas de la pyramide de Maslow (M. Maslow est un des pionniers de l’humanisme du 20e siècle) et en particulier, il s’agit de :

  • Se nourrir
  • S’abriter et apporter de la sécurité à soi et ses proches
  • Préserver sa santé
  • Se vêtir, ce qui est dans nos pays socialement indispensable

Au-delà de ces besoins, l’humain attache aussi une importance aux plaisirs. Mais est-ce que cela suffit au bonheur ?

Sobriété vs bonheur ?

On entend souvent que « l’argent ne fait pas le bonheur ». Phrase souvent suivie de « mais il y contribue ». Je ne sais pas s’il est lié au bonheur mais en tous cas, l’argent dans nos sociétés nous permet d’avoir un certain confort et de subvenir à nos besoins dans un premier temps.

Ensuite, l’argent nous permet d’acquérir des biens et de se payer des expériences (voyages, activités, loisirs…). Est-ce que cela fait le bonheur ? La joie de vivre ? C’est vrai, le rapport de 2017 de l’Agence Nationale du Médicament mentionne qu’environ 13% des Français consomment des anxiolytiques alors que le pays est classé dans les 10 pays les plus riches du monde (classement par le PIB).

Cela ne fait donc pas tout…

Notre société, basée sur la consommation, nous crée des besoins régulièrement et principalement à l’heure actuelle avec des équipements électroniques sophistiqués qui souffrent rapidement l’obsolescence. Ainsi nous sommes vite frustrés voire même insatisfaits des produits achetés. D’où l’idée de M. Rabhi d’aller chercher la richesse dans la simplicité.

Une autre forme de richesse est intéressante ici. Il ne s’agit plus d’une richesse en monnaie, ni d’une richesse matérielle. Mais plutôt d’une richesse intellectuelle par l’acquisition de connaissances, de compétences et d’une richesse sociale en allant au contact des autres.

La sobriété heureuse rejoint donc la notion de vivre avec moins mais mieux.

Ok pour la théorie et le bien-être humain. Ce qui est intéressant c’est aussi que cette sobriété va aussi être bénéfique pour l’équilibre des écosystèmes dans lesquels nous vivons, pour la planète donc. Voyons comment on peut s’y prendre.

Sobriété heureuse et écologie, comment faire en pratique ?

Un petit jeu avant de se lancer

Avez-vous déjà fait le test de l’empreinte écologique ? Celui qui vous dit combien de planètes il faudrait si tous humains vivaient comme vous ?

Alors, avant de lire la suite, faites le test. Faites-le en toute honnêteté avec vous-même par rapport à votre mode de vie actuel. Ne prenez pas en compte ce que vous avez envie de changer pour l’instant. Et gardez le résultat en tête. On en reparle en fin d’article.

Pour l’instant voyons comment aller vers cette sobriété heureuse.

Alimentation, santé et pollution

Qui dit sobriété dit aussi modération. Or, les habitudes alimentaires des pays occidentaux et nord-américains ont plutôt tendance à l’excès.

Trop manger expose, à titre individuel, à des problèmes de santé : obésité, diabète, maladies cardiovasculaires… Quand cet excès concerne certains aliments, comme la viande, les conséquences sembleraient plus graves vu les débats récurrents sur les effets cancérigènes de la consommation de viande rouge.

Manger sobrement et, pourquoi pas, devenir flexitarien permettrait donc de préserver sa santé. Et la santé est indispensable si on veut accomplir ses projets dans la vie, non ?

Manger sobrement a aussi d’autres impacts :

  • Comme abordé dans l’article sur le flexitarisme, manger moins de viande permet d’agir sur notre impact carbone. En effet l’élevage d’animaux pour la consommation humaine fait partie des activités les plus productrices de gaz à effet de serre.
  • Manger sans excès permet aussi de réduire l’espace nécessaire à la production de nourriture au niveau agricole, d’utiliser moins d’engrais et pesticides.

Côté alimentation, cela vaut le coup de se poser la question et donc de changer ses habitudes vers la sobriété.

Sobriété heureuse et minimalisme

Je ne vais pas entrer ici dans le détail du minimalisme. Pour aller plus loin, cet article sur le sujet vous éclairera certainement.

Mais, la sobriété heureuse est intimement liée au minimalisme. Moins s’attacher aux biens matériels, éliminer le superflu, posséder moins est clairement une approche minimaliste. L’intérêt de tenter une telle démarche, qui n’est pas simple car nous sommes souvent attachés aux biens que nous possédons, permet de révéler les objets qui sont vraiment utiles et importants pour nous. Un peu comme le dit Marie Kondo dans son livre « La magie du rangement » : on ne devrait garder que les objets utiles et/ou qui nous mettent en joie.

La conséquence positive pour l’environnement est simple : moins de possessions = moins de fabrication à partir de ressources planétaires. Cela fait entrer dans ce que certains appellent la déconsommation. Pas sûre que cela plaise aux grands dirigeants qui ne comptent que sur la croissance mais n’est-il pas question de penser à construire un monde plus viable dans le futur ?

Petite citation d’un de mes groupes musicaux préférés :

In an isolated system, the entropy can only increase
A species set on endless growth is unsustainable

Muse, The 2nd Law : Unsustainable (si vous voulez avoir une idée de ce morceau, pas forcément représentatif de leur œuvre, cliquez ICI )

Traduction: Dans un système isolé l’entropie ne peut qu’augmenter. Une espèce basée sur une croissance infinie n’est pas viable.

Parenthèse de mon univers musical fermé. Désolée, j’ai toujours plein de chansons en tête…

Penser à construire une société différente semble à réfléchir ? Non?

Sobriété quant à la consommation d’énergie

La consommation énergétique fait directement suite à la citation ci-dessus. En effet, les ressources en énergies, notamment fossiles, ne sont pas indéfinies.

Consommer moins d’énergie permet directement de préserver notre environnement, que ce soit au niveau électrique comme au niveau du carburant de nos véhicules.

Quelles pistes s’offrent à nous ?

On finit le jeu ?

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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