Emmaüs lance son application
Récupération

Emmaüs Lance Trëmma, Une Alternative Aux Petites Annonces

Emmaüs, la fondation créée par l’Abbé Pierre, a ouvert une plateforme de dons intitulée Trëmma. Avec ce site web, la fondation souhaite encourager le don en ligne de “personnes qui n’ont pas le réflexe Emmaüs” et vise notamment les jeunes.

Au cours des dernières années, la fondation affirme avoir remarqué une baisse significative de la qualité des objets donnés. Emmaüs attribue cette tendance à l’émergence des sites de ventre entre particuliers comme LeBonCoin ou Vinted.

Plutôt que de donner leurs vêtements à une oeuvre caritative, les internautes préfèrent les mettre en vente et récupérer quelques euros. “On est obligé de collecter beaucoup plus d’objets pour assurer le même niveau de recettes” regrette Maud Sarda, directrice d’Emmaüs.

COMMENT DÉPOSER UN DON SUR TRËMMA ?

Pour déposer un don sur Trëmma, il faut d’abord publier une annonce. Cette annonce comprend une description précise du bien.

Dans un second temps, un modérateur va compléter l’annonce et la mettre en vente sur label-emmaus.co, une plateforme lancée en 2016. En 2020, ce site de commerce en ligne a été visité par 4 millions de visiteurs uniques. Au total, 1,3 million de produits ont été mis en vente l’an dernier.

L’internaute sera invité à choisir un projet solidaire. L’argent récupéré lors de la vente de son don servira à financer ce projet. Il est notamment possible de financer “une ferme agroécologique qui accueille des femmes en fin de peine de prison et leur propose des cours d’informatique”, détaille Maud Sarda.

Contrairement à Vinted et consorts, Trëmma ne permet pas de revendre un objet mais de le donner. “Le vendeur ne touche rien sur ce qu’il a vendu, mais peut demander un reçu fiscal portant sur 60%” tempère la responsable d’Emmaüs. Pour déposer un don, rendez-vous sur Trëmma.co.

La solidarité en plus

Principale différence avec les autres places de marché en ligne : si l’objet trouve preneur, “le produit de la vente est reversé au projet de solidarité que le donateur a choisi”. “Le vendeur ne touche rien sur ce qu’il a vendu, mais peut demander un reçu fiscal portant sur 60 %” de la vente, précise Maud Sarda à l’AFP. Parmi les projets de solidarité sélectionnés par Emmaüs on compte ainsi la ferme de réinsertion de Baudonne, un lieu d’accompagnement pour des femmes en fin de peine de prison ou encore la Ressourcerie du Pays d’Issoire qui emploie 12 salariés en contrat d’insertion et collecte chaque année 140 tonnes d’objet. 

L’objectif d’Emmaüs est de récolter un million d’euros de dons sous trois ans. “Tout le monde n’a pas les moyens de donner des projets solidaires sur une plateforme de crowdfunding classique. Notre solution permet à tous de pouvoir prendre part à l’économie circulaire à son échelle, en donnant un objet dont il souhaite se débarrasser”,

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

Vous pourriez également aimer...