Flammes de feu
Energies alternatives

Se Chauffer Autrement

La peinture solaire

Vous passez chez Casto pour prendre une peinture « crème d’amande » pour votre nouvelle chambre à coucher ? Un classique.

Dans quelques années, vous pourrez repeindre votre maison avec de la peinture solaire, bye-bye la Dulux Valentine !

L’Institut Royal de Technologie de Melbourne (Australie) a inventé une peinture capable de capter l’énergie solaire et l’humidité de l’air. Ensuite, ces deux éléments sont transformés en hydrogène. Et vous savez quoi ? Cet hydrogène peut même recharger des piles à combustibles !

Cette peinture du futur pourrait compléter ou remplacer une installation de panneaux solaires. Contrairement à ces derniers, la peinture solaire à besoin de l’humidité de l’air mais pas forcément de la lumière du soleil. Une aubaine pour les personnes qui habitent dans une région trop peu ensoleillée pour y mettre des panneaux photovoltaïques. En plus, elle sera largement moins chère.

Le chauffage à l’eau de mer

En 2017, un éco-quartier de Marseille a fait l’objet d’une première en France : la Thalassothermie. Qu’est-ce donc ? Le principe consiste à utiliser l’eau de mer pour créer de la chaleur. La centrale va puiser l’eau du Port de Marseille à faible profondeur (environ 7 mètres). La température de l’eau, comprise entre 15 et 22 degrés en fonction de la saison alimente des pompes à chaleur. En été, l’eau sert à climatiser et en hiver, elle est utilisée pour chauffer.

Ce type d’installation permet une économie d’énergie de l’ordre de 30%, par contre elle est très couteuse à mettre en place : 35 millions d’euros pour cette innovation marseillaise !

Le second bémol, c’est qu’il faut habiter en bord de mer. Prêt pour un déménagement ? ?

Le chauffage aux ordures

Vous avez déjà dû en entendre parler de la valorisation énergétique des déchets pour créer de la chaleur. D’après les chiffres-clés de l’ADEME sur les déchets, les français jettent en moyenne 37,9 millions de tonnes de déchets ménagers par an (chiffre 2015), soit plus de 500 kg de déchets par foyer ! Ces ordures ménagères sont brûlées dans des fours allant jusqu’à 1000°C.

En chauffant, elles produisent de l’énergie qui est ensuite transformée en électricité. C’est aussi simple que ça !

Pas de panique, le CO2 produit lors de la combustion n’est pas directement rejeté dans l’air. Un nettoyage des gaz est effectué. Quand l’air est à nouveau sain, il est libéré et pour le reste, il sera enfoui.

De plus en plus de « centrales à déchets » voient le jour en France. Quand vous recevrez votre électricité, vous aurez une pensée pour votre pot de yaourt ou vos épluchures de pommes…

La biomasse, une énergie propre

Lorsque l’on s’intéresse au chauffage écologique, il faut surtout se renseigner sur le taux d’émissions de CO2 par kWh d’énergie produite. Là où l’électricité ou encore le gaz dépasse les 180 g/kWh, la biomasse végétale sous toutes ses formes est à 0 ! Ce taux neutre (et théorique) s’explique par le fait que le bois en croissance absorberait autant de CO2 lors de la photosynthèse qu’il en rejetterait lors de sa combustion. C’est du moins la conclusion d’une étude de l’ADEME. Ainsi, le bois rejette bel et bien du CO2 dans l’atmosphère, mais son impact serait finalement compensé en amont, du moins en partie.

La deuxième variable à prendre en compte, c’est que le CO2 présent dans le bois a été absorbé tout au plus quelques dizaines d’années avant qu’il ne se retrouve dans votre équipement de chauffage, à la différence du CO2 présent dans le pétrole et datant de plusieurs dizaines de milliers d’années a minima. Ainsi, même à un niveau d’émissions similaire, le bois aurait un impact environnemental plus réduit que les énergies fossiles.

Présent en abondance en France et à l’étranger, le bois est toutefois loin de constituer un combustible renouvelable. En France, il resterait seulement 1 250 hectares de forêts, contre 7 500 initialement et l’état des lieux à l’échelle européenne et mondiale est loin d’apporter davantage de rassurance. Pour préserver cette ressource, veillez à choisir du bois PEFC provenant de forêts gérées durablement. Dans ce contexte, un arbre coupé équivaut à un ou plusieurs arbres plantés.

Mais attention : son inconvénient – car il y en a – réside dans le temps de croissance de l’arbre, jugé beaucoup trop long. L’absorption du CO2 dans ce cadre n’est pas immédiate et la monoculture n’aide pas ces arbres à se développer comme ils le feraient au sein d’une forêt primaire. Cette solution est toutefois à l’heure actuelle la meilleure qui s’offre à vous.

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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