Écorces d'arbres
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Écorces D’arbres Comestibles

L’écorce de pin

Récolter l’écorce de pin

Il est possible de récolter deux types d’écorces sur le pin :

L’écorce externe. On peut récolter cette écorce directement sur des arbres vivants, en faisant extrêmement attention de ne pas endommager le cambium (écorce interne) et en n’en récoltant qu’une toute petite quantité par arbre, afin de ne pas provoquer de dommages irréversibles sur l’arbre. Caloriquement parlant, l’écorce externe n’est pas très riche. Cependant, on lui prête des vertus antioxydantes et antimicrobiennes. Mélangée à d’autres farines, elle contribuerait à allonger leur durée de conservation.

écorce de pin pour cuisiner des plats aux saveurs forestières.

L’écorce de pin est cependant extrêmement parfumée et est donc très appréciée en cuisine.

Récolter cette écorce est très simple. Il suffit, à l’aide d’un couteau, de couper des petits bouts d’écorce.

L’écore interne. Celle-ci est essentielle à l’arbre. C’est elle qui transporte la sève. De ce fait, il est important de la récolter uniquement sur des arbres fraîchement coupé, ou destiné à être coupé dans les prochaines semaines. Les dommages causés à l’arbre lors de la récolte, sont mortels pour celui-ci.

L’écorce interne est très riche en glucides et en vitamine C. Les Samis ont pu échapper au scorbut grâce à cela, alors que cette maladie décimait les populations non-indigènes de Scandinavie. En survie, il est possible de vivre plusieurs mois, en mangeant uniquement du cambium.

récolte de l'écorce interne de pin

La récolte de l’écorce interne est un peu plus délicate. Il faut en premier lieu enlever l’écorce externe jusqu’à la couche de cambium. Puis, à l’aide d’un couteau, vous devez râper la fine couche de cambium, en prenant garde de ne pas râper en même temps la couche de bois.

L’écorce de saule

L’écorce interne, ou cambium, du saule blanc est comestible. Dans les pays nordiques, elle a servi à faire du pain. L’écorce de toutes les espèces de saule est d’ailleurs comestible, quoique très amère, du genre à vous faire rentrer les joues dans les mâchoires. Il faut donc la faire cuire dans au moins deux eaux avant de l’employer. Elle peut servir de nourriture de survie et on dit que nombre de coureurs des bois coincés en forêt lui doivent la vie. On la mangera alors fraîche, en la mastiquant bien et en recrachant les fibres à mesure. Pour en faire du pain, on la fera cuire d’abord dans deux eaux puis sécher et on la réduira en poudre avant de l’intégrer en petite quantité à la pâte à pain.

Une mise en garde s’impose toutefois : le cambium étant la seule partie du bois qui soit vivante, en prélever une trop grande quantité revient à tuer l’arbre à plus ou moins long terme. Par conséquent, on ne l’utilisera qu’en cas d’absolue nécessité. L’idéal est de le prélever sur des arbres récemment abattus ou tombés.

D’un point de vue culinaire, les jeunes pousses, les bourgeons, les inflorescences et les très jeunes feuilles, sont nettement plus intéressants que l’écorce. De plus, la plupart du temps, on peut en prélever de grandes quantités sans mettre l’arbre en péril. Si on récolte l’écorce en hiver, c’est au printemps qu’on récolte ces parties vertes.

 Écorce de peuplier

Au printemps et au début de l’été, l’écorce interne du peuplier baumier est épaisse, sucrée et juteuse, si bien qu’elle a été beaucoup consommée par les Amérindiens. On la préférait à toute autre, au point qu’on n’hésitait pas à la manger sur place.

Les plus généreux rapportaient les surplus d’écorce au campement pour en faire une sorte de dessert en la mélangeant à de la graisse de poisson-chandelle ou à une autre huile. Sucrée, elle se détériore rapidement par fermentation, ce qui est un avantage lorsqu’on veut en faire une boisson aux propriétés enivrantes. Justement, c’était parfois le cas et on l’a donc utilisée à cette fin.

Les Amérindiens ont également consommé l’écorce du peuplier faux-tremble (P. tremuloides) et du peuplier à grandes dents (P. grandidentata). En Europe et en Asie, on a consommé l’écorce de divers peupliers. On la faisait sécher et on l’ajoutait au pain et aux bouillies.

Au printemps, les Kootenay de l’Ouest avaient l’habitude de récolter la sève du peuplier baumier et de la consommer comme boisson. On la récoltait aussi en juin, à l’occasion du rituel de la Danse du Soleil, afin qu’elle serve de boisson rafraîchissante aux participants qui, durant quatre jours d’affilée, devaient jeûner et danser.

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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