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Les Monnaies Alternatives

Second Life : le Linden

Vous offrir les services d’une geisha pour la soirée, acheter les dernières baskets à la mode ou craquer pour un beau 4X4 : autant de petits plaisirs qu’il est possible de s’offrir dans Second Life.

Avec une particularité importante : tous ces achats n’existent pas dans le monde réel. Uniquement dans cet univers virtuel qui connut ses heures de gloire durant les années 2000.

Dans ce monde inventé de toute pièce, le portefeuille est garni de Linden dollars… obtenus en échange de vrais dollars. Les échanges de Linden ont déjà grimpé jusqu’à 60 millions de dollars et certains joueurs y ont amassé de véritables fortune. Une Allemande, Anshe Chung, est ainsi devenue, en 2006, la première millionnaire de Second Life grâce à ses investissements immobiliers. « Avec Second Life, ils avaient leur monnaie locale. Avec quand même une différence fondamentale avec les cryptomonnaies : c’était un système de monnaie centralisé et la société qui gérait le monde virtuel et son change par exemple », explique Olivier Markowitch, directeur du centre en sécurité informatique et cryptographie, Ecole Polytechnique de Bruxelles de l’ULB.

Le bitcoin

La création de la première monnaie virtuelle remonte à 2009. L’identité de son concepteur n’est pas connue. Son nom vient de « bit » (une unité de mesure en informatique) et de « coin » qui veut dire monnaie en anglais. « Les cryptomonnaies, personne ne les contrôle.

Aucune banque centrale. Sa création se fait grâce à ce qu’on appelle la blockchain qui est un outil de consensus et d‘intégrité. Elle peut être soit publique comme le bitcoin soit semi privée quand les entreprises décident la gérer », indique Olivier Markowitch. La monnaie virtuelle repose sur un réseau informatique où chaque utilisateur va jouer le rôle à la fois de serveur et de client. Son cours volatil rend difficile la possibilité de faire du shopping au quotidien dans la vie réelle.

Elle peut en effet passer de 5.000 à 6.000 euros en quelques jours. Mais le bitcoin présente bien des avantages pour… acheter des armes et de la drogue. « Ce dont on parle surtout pour l’instant, c’est que quand un ordinateur est bloqué par un crypto-blogueur, les rançons doivent être payées en bitcoins. Sur le darknet, tout ce qui est achat de drogues, d’armes de produits illégaux est aussi», indique Olivier Markowitch. Valeur actuelle : 8.000  euros.

L’alternative la plus importante au bitcoin : l’etherium

Basée sur le même principe que le bitcoin mais avec le rajout d’une technologie en plus : les smart contracts.

« C’est-à-dire la possibilité de faire des contrats électroniques. Ca permet de convenir de l’achat d’une maison avec les contrats de vente. Les smart contrats semble être l’évolution la plus interessante des smart monnaies. Le désavantage, c’est le temps, ça prend du temps pour qu’une transaction se fasse. L’avantage est double.

  Aujourd’hui, avec un système centralisé, il faut faire confiance à une banque. Puis, quand on fait actuellement un contrat entre deux parties, il y a toujours une des deux qui signe en premier. Ici, tout le monde est lié directement. C’est comme une sorte de notaire, mais notaire digital », explique Olivier Markowitch. Seconde cryptomonnaie la plus connue après le bitcoin, elle existe depuis 2015 et vaut 240 euros.

Le Ripple 

Cette cryptomonnaie créée en 2012 rencontre un certain succès dans le domaine économique. Des banques comme l’espagnole Santander, la suisse UBS et le français Crédit Agricole l’utilisent et l’acceptent. « L’idée pour les banques, c’était de se positionner dans le domaine des cryptomonnaies. Je ne pense pas que c’est énormément développé.

La réponse du milieu bancaire au bitcoin a entre autres été Ripple », résume Olivier Markowitch. Mais rien ne dit que les beaux jours de Ripple ne sont pas à venir. La société américaine de transfert d’argent MoneyGram vient de nouer un partenariat stratégique avec la startup et qui compte  investir jusqu’à 50 millions de dollars à son capital…

Belga

Des billets de nécessité

Les périodes de guerre favorisent aussi les créations de moyens d’échange alternatifs, rappelle Louis Larue, professeur à l’Ecole des Sciences économiques de l’UCLouvain. Des communes belges ont ainsi émis durant la Grande Guerre ce qu’on a appelé des billets de nécessité. 

« C’était des billets dont les communes garantissaient la valeur sur des impôts futurs. Elles disaient à la fin de la guerre ‘vous pourrez payer vos impôts avec ces billets’. Aux Etats-Unis, ils appelaient ça des Stam scrip. C’était des billets avec un cachet, d’où le nom de stam. C’était un peu la même chose. Durant la crise des années 30, des municipalités ont aussi fait cela. Les exemples les plus anciens viennent d’Europe et des Etats-Unis », indique le professeur.

Le Wir

C’est une des monnaies alternatives les plus anciennes. Elle est suisse et existe toujours actuellement. « C’est une monnaie utilisée par des PME, aussi dans les années 30 par des petits entrepreneurs suisses pour échanger les uns avec les autres. Un Wir égale un franc suisse. C’est une monnaie un peu spéciale. C’est une reconnaissance de dette. Une entreprise veut vendre quelque chose à une autre entreprise. Elle va créer cette monnaie, c’est une dette. Et l’autre personne peut utiliser cette dette pour acheter autre chose. L’intérêt, c’est quand les gens ont des problèmes de crédit, qu’ils ne peuvent plus acheter en francs suisses, ils peuvent acheter en Wir. Cela leur permet encore d’emprunter », indique Louis Larue.

La Zinne, l’Epi lorrain, le Valeureux, … : le boom des monnaies locales

Les monnaies locales fleurissent de plus en plus en Belgique et chez nos pays voisins. Le but: booster l’économie locale.

C’est le cas par exemple de la Zinne à Bruxelles, du Valeureux à Liège et de l’Epi lorrain en Gaume. Chaque fois, des partenariats sont noués avec des commerçants locaux pour permettre leur utilisation. « Depuis les années 80, on voit beaucoup de ces monnaies locales voient le jour. Leur utilisation reste cependant très marginale », note notre expert à l’Ecole des Sciences économiques de l’UCLouvain. 

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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