Des légumes bons, locaux et pas chers. Voilà comment pourrait se résumer le projet monté par le Breton Karim Vincent-Viry. Après 30 ans passés dans la grande distribution, il décide de lancer sa coopérative pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Il y a deux mois, au milieu du mois de novembre, il lance Finistérestes 29.
Une coopérative située à Saint-Pol-de-Léon qui distribue des cagettes remplies de légumes, pour seulement 5 euros. Il nous en dit plus sur ce projet.
Que trouve-t-on dans ces paniers ?
Karim Vincent-Viry est parti d’un constat simple. “Les 5 fruits et légumes par jour sont dans la tête des gens, mais pas dans leur estomac. Il faut démocratiser le prix des légumes”, assure le Breton. Alors dans ces cagettes qui pèsent entre 5 et 10 kilos tout de même, on trouve “au minimum cinq légumes différents. Le but n’est pas de faire uniquement des caisses de patates. On veut aussi faire découvrir les légumes anciens par exemple”, précise Karim.
Les légumes sont récupérés chez les producteurs locaux, “20 kilomètres maximum autour de Saint-Pol-de-Léon.” Ils sont récoltés de deux façons différentes : “Soit ce sont des produits ramassés mais qui ne correspondent pas aux critères de la grande distribution ; soit les producteurs ne les avaient même pas ramassés car ils ne pensaient pas pouvoir les vendre.”
Une initiative qui permet donc d’avoir un peu plus de rendement pour le producteur et des produits moins chers pour la coopérative.
Où trouver les paniers ?
Fort de son succès, la coopérative a rapidement dû s’exporter sourit le gérant. “Le premier jour on a eu une centaine de personnes qui est venue. Ensuite j’ai posté un message sur les réseaux sociaux et là on a clairement été victime de notre succès ! Aujourd’hui on a mis en place 15 sites et on prévoit d’embaucher une vingtaine de personnes.” Au total, entre 50 et 60 fins gourmets viennent récupérer les paniers chaque jour, sur chacun des sites. Vous pouvez les retrouver dans les photos ci-dessous.
Des habitants au profil variés
Le gérant explique ce succès immédiat par la diversité des clients, il n’y a pas de profil type visé, tout le monde est intéressé. “On va avoir des personnes retraitées qui sont précaires mais qui souhaitent acheter et pas se faire offrir des produits, des étudiants aussi, et puis des personnes qui auraient les moyens d’aller acheter plus cher mais qui veulent limiter le gaspillage alimentaire“, énumère Karim.
Des clients qui saluent le concept : “Je n’ai jamais eu autant d’enthousiasme et d’encouragement autour d’un projet de ma vie. Personne ne m’avait proposé de me prêter sa maison pour vendre mes produits”, s’amuse le gérant. Par exemple, plusieurs personnes seules chez elles proposent à la coopérative de distribuer, chez elles, les paniers de légumes.
Niveau logistique, la coopérative s’appuie d’ordinaire sur des commerces de proximité. “C’est un échange gagnant pour tout le monde, les commerçants partenaires profitent de la venue de nouveaux clients. Par exemple, il y a 15 jours, on a décidé d’ouvrir un site chez une fleuriste de Châteauneuf-du-Faou.
Le premier jour elle a reçu 180 personnes dans sa petite boutique ! Pareil pour un couple qui a acheté un bar à Châteaulin avant le covid ; les personnes qui récupèrent un panier prennent souvent un café en terrasse en même temps.”
La coopérative cherche des commerces partenaires à Crozon, Quimperlé, Lannion, Carhaix, Lorient, Vannes, Pleyben, Ploërmel, Quintin ou encore Loudéac. Vous pouvez vous renseigner à l’adresse mail : Kvv42@gmail.com.