01 – Les algues deviennent des récipients

Date de création : ​2018-19

Designer : ​Eric Klarenbeek et Maartje Dros

Ce projet initié par l’Atelier Luma offre une nouvelle vie aux algues de Camargue. L’ambition d’Algae Geographies ? « Valoriser les zones humides comme les nouveaux incubateurs de biomatériaux cultivés localement », explique Caroline Bianco, directrice associée.

Pionnier en la matière, l’Atelier Luma, basé à Arles, est devenu un véritable pôle de connaissances et d’expertise sur l’algue, qui combine idées innovantes et nouvelles formes de collaboration. En proposant des modèles inédits de production circulaire grâce à une biofabrication décentralisée, la plateforme de recherche s’illustre aujourd’hui avec l’impression en 3D d’objets domestiques, fabriqués à partir de microalgues et de biopolymères. En combinant design et biologie, le Labo Algues de l’Atelier Luma a même été sélectionné pour le prix Beazley Designs of the Year du musée du Design à Londres, qui récompense aussi bien les matériaux récemment développés que les méthodes novatrices de gestion de ressources.

02 – Le marc de café se change en mug

Kaffeeform fabrique des tasses et des mugs à partir de marc de café mélangé à de l'amidon, de la cellulose, du bois et des résines naturelles.
Kaffeeform fabrique des tasses et des mugs à partir de marc de café mélangé à de l’amidon, de la cellulose, du bois et des résines naturelles.Luke Marshall Johnson

Date de création : ​2015

Designer : ​Julian Lechner

Kaffeeform est un atelier coopératif allemand qui, par l’entremise d’un coursier à vélo, récupère du marc de café provenant des torréfacteurs et cafés berlinois. Le marc y est séché avant d’être envoyé dans de petites usines où il sera moulé pour prendre la forme d’un mug ou d’une tasse, disponible en plusieurs tailles. Démonstration d’économie circulaire, ces objets sont ensuite distribués dans les bars en échange de marc de café ! A l’origine, le designer Julian Lechner souhaitait créer un nouveau matériau à partir de déchets. En mélangeant le marc de café à de l’amidon, de la cellulose, du bois et des résines naturelles, il parvient à mettre au point un matériau innovant qui peut facilement être moulé. L’apparence mouchetée de ces contenants sans plastique rend chaque exemplaire unique. Distinguée d’un Red Dot Award en 2018 – prix international de design – cette approche durable valorise l’un des déchets les plus produits à la surface du globe.

03 – Les coquillages se transforment en plats

Lucie Viaud a créé avec Hugo Roellinger une gamme de contenants, dont cette assiette et cette fiole, conçus dans un verre à base de poudre de coquilles d'huîtres.
Lucie Viaud a créé avec Hugo Roellinger une gamme de contenants, dont cette assiette et cette fiole, conçus dans un verre à base de poudre de coquilles d’huîtres.DR

Date de création : ​2019

Designer : ​Lucile Viaud

Au contact de la filière halieutique bretonne, la jeune Lucile Viaud découvre tout le potentiel des « déchets » issus de la mer – peaux de poissons, carapaces, coquilles, arêtes, etc. Le souhait de les valoriser et de les transformer de manière utile pousse l’artiste-chercheuse-designer, dès 2015, à imaginer un verre marin baptisé « Glaz » : recyclable à l’infini, il est composé de microalgues et de poudre de coquilles d’huîtres. Lauréate du Grand Prix de la ville de Paris 2018, catégorie design émergent, Lucile Viaud a lancé l’an dernier à quatre mains avec le chef Hugo Roellinger une gamme de contenants produits à base d’ormeaux locaux – que le chef utilise dans sa cuisine.

atelierlucileviaud.com

04 – La peau de pomme de terre sert de packaging

Que faire avec une pomme de terre ? Des frites... mais aussi un cornet à frites.
Que faire avec une pomme de terre ? Des frites… mais aussi un cornet à frites.DR

05 – Les peaux d’agrumes se métamorphosent en gobelets empilables

Avec le projet Repulp, de Victoria Lievre, la peau d'oranges trouve une seconde vie sous forme de gobelet empilable.
Avec le projet Repulp, de Victoria Lievre, la peau d’oranges trouve une seconde vie sous forme de gobelet empilable.DR

Date de création : ​2019

Designer : ​Victoria Lièvre

Serveuse dans un bar à jus de fruits, Victoria Lièvre prend conscience du volume d’épluchures jetées chaque jour. Elle creuse : la culture des oranges à elle seule représente 5.000 tonnes en France chaque année et 6 millions de tonnes en Europe. Avec un master en design d’objet de l’Ecole supérieure d’art et de design Marseille-Méditerranée en poche, la jeune femme s’interroge sur une possible seconde vie des épluchures d’oranges, difficiles à composter. Elle a l’idée de les valoriser pour créer des contenants : le projet Repulp voit le jour. Avec son compagnon Luc Fischer, elle imagine un gobelet empilable qui permet de récupérer la totalité de la peau, et même les pépins transformés en poudre. « En les mélangeant à d’autres composants – essentiellement des bio-bactéries – on obtient une matière granuleuse que l’on peut passer dans une machine à injection. Finalement, c’est exactement la même méthode que pour le plastique ! », lance la jeune femme.

www.repulp.fr

06 – Les noyaux d’olives composent l’assise d’une chaise

Entre les mains de Martino Gamper, les noyaux d'olives et les résidus d'extraction d'huile sont valorisés dans des pièces de mobilier.
Entre les mains de Martino Gamper, les noyaux d’olives et les résidus d’extraction d’huile sont valorisés dans des pièces de mobilier.Adrian Deweerdt/Luma

Date de création : ​2019-20

Designer : ​ Martino Gamper

Quand Martino Gamper, designer italien basé à Londres, débarque à Arles pour une première résidence en 2019, lui et son équipe se lancent dans Tutti Frutti, projet d’aménagement du réfectoire du Parc des Ateliers à la Fondation Luma. Son propos : challenger les savoir-faire de nombreux intervenants locaux et artisans – menuisiers, potiers et vanniers – pour les faire travailler à partir de ressources naturelles issues du territoire. Leur création ? Des tables et des chaises imaginées pour le réfectoire, à partir d’un bioplastique unique en son genre. Mis au point à base de noyaux d’olives et de grignons (résidus d’extraction de l’huile d’olive) associés à de la paille de riz camarguaise, ce matériau compose la surface des tables et des chaises. Enchâssées dans des structures en fer à béton cintré, des lamelles couleur brique donnent aux chaises une vraie finesse esthétique.

martinogamper.com

Publié par Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives ou et comment rencontrer un homme riche