Manger De Façon Saine, Et Écologique
CHOISIR DES FRUITS ET LÉGUMES BIO DE SAISON
Choisir des fruits et légumes bio de saison, on a compris… Mais on s’emmêle parfois les pédales ! Le calendrier bien fichu de Greenpeace ( greenpeace.fr/guetteur/calendrier) permet de s’y retrouver. Nécessité écolo, manger de saison est aussi une manière de réintroduire la notion de cycle, dans un monde qui voudrait zapper toutes les contraintes liées au temps… Et de réenchanter les repas en renouant avec les joies de chaque période. Pour s’en convaincre, lire « Nagori », de Ryoko Sekiguchi (éd. P.O.L), un ouvrage poétique et pragmatique sur les saisons et l’alimentation.
RECYCLER LES RESTES
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En France, on jette 20 kilos de nourriture par an et par personne ! Or rien ne se perd, tout se cuisine, selon le chef Florent Ladeyn, y compris les croissants de la veille. Son astuce ? Les transformer en de délicieux « croissants perdus » en les passant au four (8 minutes à 180 °C, th. 6) recouverts de fines tranches de pomme bio, disposées comme des écailles et saupoudrées de vergeoise. À court d’idées ? Maligne, l’appli frigo magic (gratuite, sur l’App store et Google Play) permet de composer un repas avec les restes du frigo.
CHANGER DE CRÉMERIE
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Puisque le lait n’est pas forcément synonyme de bien-être animal et pas toujours bon pour la digestion (la caseine est indigeste pour les adultes), autant essayer de s’en passer… Pour le calcium, on opte pour les amandes ou les légumes verts.
Quant aux laits végétaux, ils remplacent merveilleusement le lait industriel, dénaturé et sans goût, avec un incroyable choix de saveurs et de textures : laits de riz, d’amande, de quinoa, de châtaigne, de noisette, d’avoine sont désormais disponibles dans la plupart des grandes surfaces.
ACHETER LOCAL !
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Pas seulement dans les Amap, mais en repérant aussi les producteurs locaux dans les supermarchés : la provenance doit être indiquée, c’est la loi.
Le local, voilà la certitude de manger des aliments récoltés à maturité, sans les traitements utilisés pour tenir la durée du transport, tout en prenant soin du monde paysan à qui on assure des débouchés près de chez lui. Pour les trouver, quelques sites : laruchequiditoui.fr, madeinpotager.com, lecomptoir-local.fr, alancienne.co, acheteralasource.com ou https://www.solutionsalternatives.org/site-rencontre-ado-gratuit/ pour les Franciliens. Les fermes cueillette permettent, elles, de mixer une sortie et un approvisionnement avec notamment les réseaux https://www.solutionsalternatives.org/rencontre-fille-yaounde/. Enfin, on salue le livre « 100 jours sans supermarché » de la journaliste Mathilde Golla (éd. Flammarion), une bible du circuit court !
REVOIR SA CONSOMMATION DE POISSONS
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Revoir sa consommation de poissons et se méfier des labels puisque aucun ne garantit une pêche durable, selon Claire Nouvian, fondatrice de l’association Bloom contre la pêche en eaux profondes. On peut aussi se tourner vers les petits poissons en boîte, pas chers et riches en bons gras… Vive la sardine !
RÉDUIRE LA VIANDE
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Réduire la viande est une urgence écolo autant que de santé publique, comme le rappelle le coach et lanceur d’alerte Erwann Menthéour dans le convaincant « Les Chances qu’il nous reste » (éd.Fayard).
« Chaque Français mange 89 kg de viande par an, c’est deux fois plus que leurs grands-parents, et trois fois plus que leurs arrière-grands-parents », dit-il à propos du scandale de la production industrielle (souffrance animale, gaz à effet de serre, préemption de 70 % de la surface agricole mondiale pour l’élevage, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Il indique aussi qu’en 2015 l’OMS a classé la viande industrielle au rang des « cancérigènes probables ». Seule issue : moins souvent, mais de super-qualité.
MANGER ÉTHIQUE AU RESTAURANT
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Manger sain et éthique, c’est valable aussi au restaurant (et en livraison) : le site site pour rencontrer un pompier réunit des adresses fiables partout en France.
SE MÉFIER DES ENGOUEMENTS
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Se méfier des engouements en matière d’aliments, qui provoquent des cultures intensives et déstabilisent les écosystèmes : l’avocat et le quinoa (grands consommateurs d’eau et dont le bilan carbone est important) devraient être réservés aux grandes occasions…
MISO, CRÈME DE SOJA, TOFU, ALGUES…
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Pas si simple de sortir des clous ! L’un des petits livres géniaux de la naturopathe Valérie Cupillard, reine du sain et du bio bien avant que la tendance et l’urgence green ne s’en emparent, vous explique tout et très simplement : « Cuisiner bio, mode d’emploi » (éd. La Plage).
PAR QUOI ON REMPLACE ?
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Le beurre : de la purée d’amande ou de noisette.
Le vinaigre de vin : du vinaigre de cidre, plus riche en sels minéraux (notamment en potassium).
Le sel ordinaire : du sel complet ou du sel marin mêlé de légumes, une manière gourmande de baisser sa consommation.
Le pain, les pâtes, le riz blanc : du pain, des pâtes, et du riz complets, plus riches en fibres, en sels minéraux et en vitamines B que les farines blanches raffinées.
Le café : du café de céréales ou de la chicorée, plus riche en fibres.
Le sucre blanc : du sucre complet, du sirop d’agave ou du sucre de coco, à l’index glycémique plus bas.
L’huile de tournesol : un mélange olive-colza, colza ou noix, plus équilibrées en oméga 3 et 6. Toujours bio, et première pression à froid.
La crème fraîche : du tofu soyeux ou de la crème de noix de cajou (simplement en les mixant).
Les biscuits pour le goûter : un gros gâteau à la farine complète fait le dimanche et qui sert toute la semaine.