Pour cuisiner, il n’utilise quasiment plus sa gazinière.
En complément du four solaire dans le jardin, Valentin Castelli Kerec qui habite à Guérande près de Saint-Nazaire, a acheté une marmite norvégienne.
C’est une sorte de caisson qui permet de cuire les aliments par inertie.
En 20 minutes, la courge est prête.
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« Cette marmite norvégienne, elle va me servir les jours où il fait pas beau » explique le jeune homme.
On n’utilise pas la nature à 100% mais ça permet de réduire drastiquement l’énergie nécessaire pour faire cuire ses alimentsValentin Castelli Kerec
adepte de la marmite norvégienne
« Ce sera vraiment un duo marmite norvégienne / four solaire en fonction des aléas climatiques » assure Valentin.
Du bois, des isolants, et surtout rien d’électronique.
A la croisée de l’ingénierie et de l’environnement
C’est dans cet atelier que Paul Mouraz fabrique, entre autres, des marmites norvégiennes.
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Une vraie bifurcation pour le jeune homme qui jusqu’à l’an dernier, travaillait dans l’aéronautique.
« C’est pendant mes études d’ingénieur qu’un copain m’a parlé de la low tech, donc la basse technologie en bon français » explique le jeune ingénieur.
J’ai découvert que c’était la croisée entre l’ingénierie qui consistait à développer, améliorer, inventer. Et meilleur pour l’environnement parce que fait à partir de matériaux recyclés, durables, utiles et accessibles.
Pas de pétrole, gaz et électricité
Le point commun de toutes ses productions ?
Elles couvrent des besoins primaires mais n’utilisent ni pétrole, ni gaz, ni électricité.
Paul nous invite dans un conteneur où il stocke plusieurs de ses inventions.
« Ici, on a un désalinisateur solaire qui permet de faire de l’eau potable à partir d’eau salée« , détaille Paul.
« Ici on a un réservoir d’eau qui s’enterre, qu’on appelle un oya et qui permet d’économiser de l’eau pour l’arrosage » continue l’ingénieur, « et là un petit four solaire qui permet cuire des aliments avec le soleil »
Le tout dans un esprit de récupération.
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Pour le bois, par exemple, Paul Mouraz vient dans une entreprise de Saint-Nazaire où l’on fabrique des caisses et des supports pour l’industrie.
Plutôt que de jeter les restes des grandes planches, la direction préfère les donner.
« Paul passe tous les mois récupérer à peu prés 1 mètre cube de chutes de bois » explique Julien Criado, responsable d’exploitation Idéa Emballages.
« Pour nous c’est pas non plus énorme mais c’est un premier pas vers notre objectif d’arriver vers un taux de chute proche de zéro » rajoute-t-il.
L’esprit low-tech, ce sont aussi de très nombreuses idées toutes simples à mettre en place.
Economiser l’eau des douches, faire des conserves ou encore isoler son chauffe-eau.
Le site internet de Paul Mouraz est consultable https://www.solutionsalternatives.org/jeune-fille-cherche-colocation-paris/