Gestes , Pour Sauver La Planète
Consommer moins et vivre autrement

50 Gestes, Pour Protéger La Planète

Diminuer l’empreinte carbone de 80 %

La bonne nouvelle, c’est que nous sommes de plus en plus nombreux à entendre ces cris d’alarme.

Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria publié le 16 septembre, la protection de l’environnement est même la première préoccupation des Français, devant l’avenir du système social et le pouvoir d’achat.

Le bon score de la liste Europe Ecologie-Les Verts lors des élections européennes du printemps (13,5 %) et la mobilisation lors des manifestations pour le climat qui se sont déroulées les 20 et 21 septembre montrent à quel point la planète est une préoccupation actuelle.

D’ailleurs, nombre de nos concitoyens mettent en accord leurs paroles et leurs actes dans la vie de tous les jours.

Une myriade de petits pas qui ont un impact positif. Dans l’étude « Faire sa part? » publiée en juin, les experts du cabinet Carbone 4 ont listé dix actions relevant de la volonté individuelle : manger local, réduire la température de son logement, préférer le vélo pour les trajets courts… Conclusion? Ça marche!

Une personne qui adopterait de manière systématique et quotidienne l’ensemble de ces écogestes verrait ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) diminuer de 25 % environ.

Un quart d’émissions en moins, c’est formidable. Mais ça ne suffit pas. Si on veut limiter l’augmentation des températures à 1,5 ou 2 °C, l’empreinte carbone de chaque Français (10,8 tonnes de CO2 en 2017) doit baisser de 80 % d’ici à 2050 au minimum.

Or, selon une étude menée par une centaine de chercheurs et publiée le 17 septembre, le thermomètre est plutôt parti pour grimper en moyenne de 6,5 °C à 7 °C d’ici à 2100.

Une bataille collective

Le 20 septembre 2019, des milliers d’écoliers manifestent pour le climat. LP/Delphine GoldsztejnNewsletter L’essentiel du matinUn tour de l’actualité pour commencer la journéeS’inscrire à la newsletterToutes les newsletters

Pas question pourtant de faire peser la responsabilité de l’état de la planète sur les épaules des seuls consommateurs et citoyens. « Pour gagner la bataille, il faut transcender le seul maillon individuel pour accéder à un niveau collectif d’action », affirment les auteurs de « Faire sa part ? ».

Les entreprises doivent décarboner leurs modes de production. L’Etat doit mener une politique permettant le changement, partout.

Accélérer cette action collective est aussi, partiellement, en notre pouvoir. On peut rejoindre une association, s’inscrire sur une liste pour les municipales, agir au sein de son entreprise…

Nous vous proposons 50 gestes à adopter pour réduire votre impact négatif sur l’environnement. De la maison aux transports en passant par l’alimentation, ils sont assez simples à mettre en œuvre. Si quelques-uns demandent un effort financier, la plupart permettront au contraire de réaliser des économies.

Tous, en tout cas, vous donneront la satisfaction de faire quelque chose pour préserver la planète.

ALIMENTATION. Mieux manger pour préserver les ressources naturelles

Quand on mange bio, on préserve les sols, les rivières et sa santé. (Illustration) LP/Arnaud Journois

1. Se mettre au bio

Ni pesticides, ni OGM, ni additifs à l’excès (colorants, exhausteurs de goût, etc.), un mode d’élevage plus respectueux des animaux… Quand on mange bio, on préserve les sols, les rivières et sa santé. C’est d’autant plus facile qu’on en trouve partout, des boutiques spécialisées aux supermarchés. Même si cela coûte un peu plus cher, le jeu en vaut la chandelle !

Pourquoi ? On trouve des pesticides dans 53 % des cours d’eau français et dans 31 % des nappes phréatiques.

2. Acheter local

Vous achetez du bio, bravo ! Mais si les produits sont suremballés et cultivés loin de chez vous, les bénéfices pour la planète sont annulés.

Abonnez-vous à l’une des nombreuses structures qui promeuvent l’agriculture de proximité, Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Reseau-amap.org), La Ruche qui dit oui (Laruchequiditoui.fr), le Réseau cocagne (Reseaucocagne.asso.fr), ou fréquentez les marchés ou les magasins de producteurs (référencés Marchesproducteurs.com ou Magasin-de-producteurs.fr).

Pour payer moins cher ces bons produits, vous pouvez donner de votre temps dans l’un des 30 supermarchés coopératifs déjà créés en France.

Pourquoi ? Des fraises achetées en hiver nécessitent 25 fois plus de pétrole (pour le transport) que celles de saison (printemps) produites localement.

3. Cultiver son potager

Il n’y a pas de circuit de distribution plus direct que celui qui va de votre jardin à votre assiette ! Basique et efficace.

Pourquoi ? En plantant des variétés anciennes de légumes, vous faites de votre potager un lieu propice à la biodiversité.

4. Récupérer les invendus

Des tonnes de nourriture sont jetées à chaque étape de la chaîne alimentaire. L’application pour smartphone Too Good to Go permet de récupérer à bas prix les invendus que les commerçants ne peuvent pas remettre en rayon : plats du jour, viennoiseries…

Une solution pour réduire le gaspillage, qui représente environ 10 millions de tonnes de produits par an en France.

Pourquoi ? Arrêter de jeter la nourriture permet d’économiser 30 kilos d’aliments et 100 euros par an et par personne.

5. Préférer le lieu noir au saumon

Chaque année, 82 millions de tonnes de poisson sont pêchées par de gigantesques bateaux usines dans le monde. Résultat, le saumon, le thon rouge ou la morue sont victimes de surpêche. 

Pour manger des espèces non menacées tels le lieu noir, le hareng ou le maquereau, vous pouvez commander votre panier sur Poiscaille.fr, qui garantit des circuits courts. Le site livre dans toute la France du poisson éthique, pêché durablement sur les côtes françaises par des navires à taille humaine.

Pourquoi ? Aujourd’hui, 93 % des poissons recensés en Méditerranée sont surexploités.

6. Adopter des poules

Qui ne rêve pas d’avoir des œufs frais, pondus au fond de son jardin par de sympathiques gallinacés ? D’autant que les poules mangent tous vos déchets organiques !

Pourquoi ? Une famille de quatre personnes peut réduire de 300 kilos ses déchets en les donnant à manger à deux poules.

7. Manger des algues

Elles sont riches en fibres et en protéines, elles poussent dans l’eau, en consomment peu, ne nécessitent ni engrais ni pesticides, elles n’appauvrissent pas les sols et stockent le CO2. Les algues sont l’un des aliments du futur.

Pourquoi ? Alors qu’il faut 5 000 litres d’eau pour produire 1 kilo de riz, ou 15 000 litres pour 1 kilo de viande, les algues en consomment peu.

8. Se mettre aux fourneaux

Cuisiner des produits non transformés, c’est éviter d’ingérer toutes sortes d’additifs et des aliments venus du bout du monde, économiser des emballages, du temps de transport ou des dépenses d’énergie liés à la réfrigération.

Pourquoi ? Faire ses yaourts plutôt que de les acheter emballés dans du plastique permet d’économiser l’emballage de 170 pots de yaourts et 16 kilos de déchets par personne et par an.

9. Réduire sa consommation de viande

Apprendre à marier les lentilles et le riz, ou les pois chiches et le blé pour consommer suffisamment de protéines, demande un peu de pratique. Mais c’est fondamental, car notre consommation de viande est trop importante, sanitairement et écologiquement parlant.

Pourquoi ? Remplacer un kilo de viande par un kilo de céréales, c’est émettre de 5 à 10 fois moins de gaz à effet de serre.

A LA MAISON. Diminuer sa consommation d’énergie et acheter durable

Sur 35 millions de logements en France, 7,5 millions sont très mal isolés. (Illustration) LP/Olivier Boitet

10. Choisir un fournisseur d’électricité verte

Il existe une trentaine d’opérateurs d’électricité. Environ 70 % de leurs offres s’affichent comme « vertes ». Pour faire le bon choix, fiez-vous au classement établi sur guide-electricite-verte.fr par Greenpeace, qui a identifié trois fournisseurs idéaux (Energie d’Ici, Enercoop, Ilek).

Pourquoi? Pour respecter l’objectif de 1,5 °C de hausse maximum de la température, discuté lors de la COP21, il faudrait que 70 % des énergies produites dans le monde soient renouvelables en 2050. En France, on en était à 16,5 % en 2018.

11. Isoler son logement

Sur 35 millions de logements en France, 7,5 millions sont très mal isolés. Il existe pourtant toutes sortes d’aides à la rénovation, qui vous feront faire des économies sur votre budget chauffage. Pour vous y retrouver, le site public Faire.fr vous accompagne.

Pourquoi ? Le secteur du bâtiment, qui pèse 45 % de la consommation d’énergie en France, est responsable de 22 % des émissions de CO2.

12. Réparer ses appareils électroménagers

Remplacer la courroie d’un lave-linge : facile ! Sur Internet, les tutos abondent. Si vous préférez faire confiance à des pros, tournez-vous par exemple vers Murfy.fr, le réseau Envie (Envie.org), ou vers le site Annuaire-reparation.fr.

Pourquoi ? Quatre ou cinq appareils électroménagers sur dix sont remplacés alors qu’ils sont en état de fonctionner, ou que leur panne est réparable.

13. Recycler son réfrigérateur

Les fluides frigorigènes de nos réfrigérateurs, congélateurs, climatiseurs… ont un impact sur le réchauffement climatique, de 1 000 à 9 000 fois supérieur à celui du CO2 !

Pour éviter cela, recyclez votre appareil dans l’un des 12 000 points de collecte listés sur Eco-systemes.fr.

Pourquoi ? Si l’on récupère 87 % des réfrigérants susceptibles d’être relâchés dans l’atmosphère, on évitera, sur trente ans, l’émission de l’équivalent de 89,7 milliards de tonnes de CO2.

14. Prendre soin de son matériel

Sur Produitsdurables.fr, on trouve des conseils pour choisir du matériel électronique ou électroménager qui dure, et des astuces pour l’entretenir !

Pourquoi ? Produire une machine à laver nécessite plus de 2 tonnes de matières premières.

15. Acquérir des meubles d’occasion

Vous connaissez sûrement le site Internet leboncoin.fr ou l’adresse d’un centre Emmaüs, peut-être moins la plate-forme vide-greniers.org. Elle recense brocantes et marchés aux puces de France, de Suisse et de Belgique. Une mine d’or !

Pourquoi ? Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’industrie du meuble utilise 31 substances toxiques.

16. Mieux se chauffer

Le chauffage représente 66 % de la consommation énergétique en France. Avant de remplacer radiateurs et chaudière (consultez Faire.fr), baissez de 1 °C la température de votre foyer. Vous consommerez ainsi 7 % d’énergie en moins.

Pourquoi ? Une chaudière entretenue, c’est de 8 à 12 % d’énergie économisée.

LES VÊTEMENTS. S’habiller d’occasion et recycler les textiles

De nombreux conteneurs à textile sont présents dans la capitale pour la collecte des vêtements usagés. LP/Olivier Boitet

17. Donner une seconde vie aux textiles

Il existe 45 000 points d’apport de textiles et de chaussures en France (associations, conteneurs de rue…), recensés sur Lafibredutri.fr. Vous pouvez y déposer toutes vos pièces, même en lambeaux, pourvu qu’elles soient propres et sèches.

Pourquoi ? Sur les 239 000 tonnes de textiles récupérés en France en 2018, 58,6 % ont été réutilisés en l’état, 41 % transformés en chiffons, en nouveaux textiles ou en nouveaux matériaux (pour l’isolation, l’automobile…), et 0,4 % ont fini à l’incinérateur.

18. Raccommoder

Au lieu de vous débarrasser de vos vêtements abîmés, pourquoi ne pas changer une fermeture éclair grâce à un tuto sur Internet, vous adresser à l’une des 5 800 retoucheries en France, ou faire appel au nouveau service de couturiers à domicile Tilli.fr ? L’essentiel, c’est de raccommoder, rapiécer, recoudre et faire durer.

Pourquoi ? Un jean parcourt 65 000 kilomètres, en comptant le voyage de toutes les matières premières et toutes les étapes de sa fabrication. Si vous réparez votre vieux pantalon au lieu d’en racheter un, vous générez donc beaucoup d’économies.

19. Privilégier la seconde main

Chez Emmaüs, sur Leboncoin.fr ou avec les applis spécialisées comme Vinted ou Vestiairecollective, le marché des vêtements de seconde main explose.

Pourquoi ? Chaque année, quelque 100 milliards de vêtements sont vendus dans le monde. Nos armoires débordent. Faites circuler vos habits !

20. Louer des habits

Louer ses vêtements plutôt que de les acheter, les porter trois fois et les restituer, c’est aujourd’hui possible, même pour des habits du quotidien, par exemple sur Lecloset.fr.

Les femmes enceintes peuvent se fournir sur Taleme-shop.com, qui propose aussi des tenues pour les nourrissons. Pour les grandes occasions, consultez Mabonneamie.com ou 1robepour1soir.com.

Pourquoi ? Une robe neuve achetée pour un mariage n’est souvent utilisée qu’un jour. Louée, elle peut être portée des dizaines de fois.

21. Scanner les étiquettes

Lancée début septembre sur Android et Apple, l’application Clear Fashion analyse les engagements, notamment en matière de préservation de l’environnement, de plus de 70 marques de vêtements, et leur attribue un score sur 100. Pour le découvrir, il suffit de scanner une étiquette avec votre smartphone.

Pourquoi ? L’industrie textile émet 1,2 milliard de tonnes équivalent CO2, soit plus que les émissions du transport maritime et aérien international combinées.

LES POUBELLES. Limiter sa production de déchets

Sous l’œil de ses filles, Magdalène prépare du dentifrice maison. Fabrikasim/Freepik.com

22. Préparer ses propres produits ménagers

Avec quelques ingrédients très bon marché (vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon de Marseille, cristaux de soude…) et un peu d’organisation, on fabrique des produits sains pour la maison et la planète en minimisant les emballages.

Pourquoi? Sur les 108 produits ménagers testés par le magazine « 60 millions de consommateurs » en 2019, la moitié ont été jugés dangereux, voire très dangereux pour la santé et l’environnement.

23. Adopter le shampoing solide

Un shampoing traditionnel contient 80 % d’eau… qui ne sert à rien! En achetant un shampoing solide (dans les magasins bio, les épiceries de produits en vrac…), on réduit considérablement l’emballage et on allège la charge pour le transport.

C’est valable aussi quand on choisit dans leur version solide les produits de rasage, les déodorants, ou qu’on remplace le gel douche par du savon.

Pourquoi ? Utiliser du shampoing solide, c’est économiser un emballage, le transport de l’eau, source d’émissions de CO2, et se passer de conservateurs, inutiles pour ce produit sec.

24. Faire du compost

Au fond de son jardin, dans son appartement (le lombricompostage ne dégage aucune odeur !), au pied de son immeuble dans un bac partagé avec ses voisins, dans un jardin public…

Il existe une multitude de solutions pour faire du compost et obtenir un bon engrais grâce à ses déchets. Pour savoir comment vous y mettre, rendez-vous sur Biodechets.org.

Pourquoi ? Composter ses déchets organiques réduit d’un tiers le volume de sa poubelle.

25. Bannir le plastique

Certains objets en plastique à usage unique seront interdits par la loi dès 2020 : cotons-tiges, assiettes, gobelets, pailles, couverts… Il est déjà possible de s’équiper de pailles en inox et de cotons-tiges en carton.

Pour aller plus loin, on peut remplacer par exemple le film plastique alimentaire par du film lavable (un tissu enduit de cire d’abeille), acheter une brosse à dents en bambou…

Pourquoi ? Chaque année, 80 000 tonnes de plastique finissent dans la nature en France, dont plus de 10 000 dans la mer Méditerranée.

26. Utiliser une gourde

Si on la choisit jolie et solide, une gourde peut nous suivre partout sans qu’on se lasse. Cela permet de réduire le nombre astronomique de bouteilles en plastique vendues en France (environ 9,3 milliards de litres d’eau sont écoulés par an) et de gobelets consommés au bureau.

Pourquoi ? Pour fabriquer une bouteille en plastique de 1 litre, il faut 100 millilitres de pétrole, 80 grammes de charbon, 42 litres de gaz et… 2 litres d’eau !

27. Jeter ses mégots à la poubelle

Quelque 137 000 mégots de cigarettes sont jetés par terre dans le monde chaque seconde! Ils sont bourrés de substances nocives – nicotine, métaux lourds… Pour éviter cette pollution insidieuse, il faut se servir de cendriers.

On peut aussi suivre #FillTheBottle, lancé l’été dernier sur les réseaux sociaux. Ce hashtag propose des défis incitant les gens à ramasser les mégots qui jonchent le sol.

Pourquoi ? Un mégot jeté dans la nature pollue jusqu’à 500 litres d’eau.

28. Devenir un pro du tri

Nous recyclons 20 % de nos déchets. On peut mieux faire ! Les trois quarts du contenu de nos poubelles sont recyclables et ne devraient pas avoir leur place dans les incinérateurs et les décharges (vêtements, petit électroménager, piles, ampoules, médicaments, déchets organiques, papiers d’emballage…). Pour savoir comment trier, rendez-vous sur Consignesdetri.fr.

Pourquoi ? Avec 27 bouteilles en plastique de 1,5 litre, on produit un pull en polaire. Avec 2 kilos de canettes en aluminium, on fabrique une trottinette.

29. Se mettre au vrac

Le cabas réutilisable ne vous quitte déjà plus et vous évite d’utiliser des sacs en plastique.

Vous pouvez ajouter à votre panoplie quelques sachets en tissu pour le vrac, afin d’être toujours prêt à acheter les produits d’épicerie sèche qui se développent partout, même dans la grande distribution. Ils permettent même de renoncer aux poches en papier chez le maraîcher ou le boulanger.

Pourquoi ? Sans emballages, les déchets des ménages sont réduits de 50 % en volume et de 30 % en poids.

L’ARGENT. Choisir une banque éco-responsable et une épargne verte

Optez pour une banque qui finance exclusivement des projets verts et solidaires. (Illustration) LP/Philippe Lavieille

30. Changer d’établissement financier

Vous refusez que l’argent qui dort sur votre compte ou vos livrets participe au financement d’activités polluantes ou nocives pour la planète ? Changez de banque et optez pour La Nef.

Cet établissement adossé au Crédit coopératif s’est engagé à financer exclusivement des projets sociaux, écologiques ou culturels, et en publie la liste chaque année.

Pourquoi ? Aujourd’hui, 1 000 euros sur un compte à la Société générale ou au Crédit Agricole génèrent de 0,8 à 1 tonne de CO2. A la Nef, ce chiffre tombe à 0,2 tonne.

31. Ouvrir un livret de partage

Plusieurs établissements financiers (Crédit coopératif, CIC, Banque populaire, Maif, Macif…) proposent des livrets d’épargne dits « de partage ». Ces produits offrent la possibilité de reverser tout ou partie des intérêts perçus à une association écolo, choisie sur une liste de structures partenaires (Réseau cocagne, Echo-Mer, WWF, France nature environnement…). Vous bénéficiez, en retour, d’une réduction d’impôt.

Pourquoi? Grâce aux livrets de partage, 4,1 millions d’euros ont été donnés par les épargnants à des projets écolo ou solidaires.

32. Souscrire des actions et des obligations vertes

Dans le cadre d’un plan épargne en actions (PEA) ou d’une assurance-vie, vous pouvez acheter des obligations ou des actions d’entreprises œuvrant pour la préservation des ressources, la transition énergétique…

Il est aussi possible de souscrire un Fonds commun de placement solidaire, dont 5 % à 10 % sont investis dans des actions d’entreprises œuvrant pour l’emploi, le logement social ou l’environnement.

Pourquoi ? La France a émis, depuis début 2019, 13,4 milliards d’euros d’obligations vertes afin de financer des projets en faveur de l’environnement. N’hésitez pas à vous en procurer.

33. Tester une plate-forme participative

Vous pouvez soutenir directement les projets écologiques qui vous tiennent à cœur grâce à la finance participative. Il suffit de passer par une plate-forme spécialisée dans le domaine comme Bluebees.fr (agriculture durable), Enerfip.fr (investissements locaux), Elecocité.fr (électricité verte), Lendosphere.com (transition énergétique), Lumo-france.com (énergies renouvelables), ou des sites généralistes comme Lita.co, Wedogood.co ou Wiseed.com.

Vous pourrez alors, soit prêter de l’argent à des entreprises en manque de trésorerie, soit investir dans leur capital. Attention, ce type de placement reste risqué.

Pourquoi ? En 2018, l’épargne verte a permis d’approvisionner 22 600 foyers français en énergies renouvelables.

LES TRANSPORTS. Opter pour le bon véhicule et améliorer son bilan carbone

Utiliser le vélo permet d’éviter les embouteillages, de faire des économies et de moins polluer. (Illustration) LP/Philippe Lavieille

34. Trouver la voiture idéale

Pour dégoter la voiture la plus écologique et adaptée à vos besoins, rendez-vous sur le site de Carlabelling.ademe.fr.

Les fiches de 4 107 véhicules permettent de comparer les informations sur le bonus écologique, les consommations d’énergie, les rejets de CO2 et les polluants réglementés.

Pourquoi ? Le bilan carbone d’un véhicule électrique, si on le fait rouler plus de 40 000 kilomètres, est inférieur à celui d’un diesel ou d’une voiture essence.

35. Prendre les transports en commun

Un bus transporte, en nombre de passagers, l’équivalent de 40 à 50 voitures. Pour désencombrer les villes, il est à privilégier.

Pourquoi ? Il suffit de constater la différence d’émissions de CO2, en grammes par passager et par kilomètre, de chaque mode de transport : 3,3 pour le tramway, 3,8 pour le métro, 5,8 pour le Transilien, 161,7 pour la voiture d’un particulier périurbain, 206 pour la voiture d’un citadin.

36. Utiliser le covoiturage

En semaine, 75 % des automobiles transportent leur seul chauffeur, et 20 % ne comptent que deux personnes.

Pourquoi ? En 2018, les usagers du site de covoiturage Blablacar ont permis d’économiser 1,6 million de tonnes de CO2 (étude effectuée dans huit pays).

37. Partir en vacances en train, de préférence la nuit

Il reste deux lignes de train de nuit en France (Paris – Latour-de-Carol, Paris-Briançon), mais le réseau croît en Europe.

Pourquoi ? A taux de remplissage égal, un trajet Paris-Marseille produit 10 fois moins de CO2 s’il est fait en train plutôt qu’en avion.

38. Optimiser sa conduite

Rouler doucement pendant les cinq premiers kilomètres, limiter sa vitesse à 120 km/h sur l’autoroute, arrêter le moteur dans une file d’attente, vérifier la pression des pneus, limiter l’usage de la climatisation… Autant de gestes qui diminuent votre empreinte carbone.

Pourquoi ? L’éco-conduite permet de réduire sa facture de carburant de 20 % en moyenne.

39. Marcher !

Pour les trajets courts, n’hésitez pas à sortir vos baskets! En 2015, les Français faisaient en moyenne 7 525 pas par jour et 78 % des 18-64 ans n’atteignaient pas les 10 000 pas par jour, seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.

Pourquoi ? Le fait de marcher diminue les risques de maladies cardio-vasculaires.

40. Rouler à vélo

Environ 40 % des trajets en voiture font moins de 3 kilomètres. Utiliser le vélo permet d’éviter les embouteillages, de faire des économies, de moins polluer…

On peut s’y mettre grâce à l’application Geovelo, qui calcule les temps de trajet et choisit les plus sécurisés, en privilégiant les pistes cyclables.

Pourquoi ? Le vélo ne pollue pas, et, en ville, il permet de se déplacer plus vite qu’en voiture sur une distance de moins de cinq kilomètres.

41. Renoncer à l’avion

Un voyage en avion ruine tous les efforts que vous accomplissez par ailleurs pour vivre de façon écologique.

Pourquoi ? Ne pas prendre un aller-retour Paris-New York, c’est économiser une tonne de CO2, soit la consommation annuelle en chauffage d’un Français.

LE NUMÉRIQUE. Se connecter sans (trop) polluer

Internet consomme beaucoup d’énergie et a un impact sur l’environnement. User6724086/Freepik.com

42. Alléger ses mails

Ça ne se voit pas, mais Internet a un impact sur l’environnement.

 Il consomme notamment beaucoup d’énergie. Pour limiter le trafic sur le Web, mieux vaut réduire le poids de ses mails en se désabonnant des newsletters qu’on ne lit pas, éviter les pièces jointes ou les compresser si elles sont lourdes, ou encore adresser ses messages aux seuls destinataires concernés.

Pourquoi ? En divisant par 10 le nombre de destinataires d’un mail, on divise par 4 son impact environnemental.

43. Regarder moins de vidéos

La vidéo représente 60 % des flux de données sur Internet dans le monde. Nos passions croissantes pour Netflix et la vidéo à la demande ou la télévision sur le Web génèrent 300 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an, soit 20 % de celles attribuées au numérique.

Regarder la télé via une box ou lire un livre plutôt que visionner une série permet de moins polluer.

Pourquoi ? Regarder une heure de vidéo en ligne chaque jour pendant un an émet 1,12 tonne de CO2 dans l’atmosphère, davantage qu’un aller-retour Paris-New York en avion !

44. Débrancher sa box

Une box pour la télé et Internet consomme entre 150 et 300 kWh par an, autant qu’un grand réfrigérateur. Mieux vaut la débrancher quand on ne l’utilise pas.

Pourquoi ? On peut ainsi économiser environ 30 euros sur sa facture d’électricité par an.

45. Acheter du matériel reconditionné

Nous sommes de plus en plus nombreux à acheter ces smartphones ou ordinateurs d’occasion, dont on a vérifié l’état et qui sont vendus avec une garantie d’au moins six mois. C’est parfois moitié moins cher que le neuf. On en trouve chez des acteurs solidaires tel La-bootique.com, ou des plateformes comme Backmarket.fr ou Rebuy.fr.

Pourquoi ? La production d’un smartphone neuf représente de 85 à 95 % de ses émissions de CO2.

46. Eviter le Cloud

Si le Cloud nous semble virtuel, sa consommation ne l’est pas. Stocker ses données sur un serveur externe via Internet nécessite de l’énergie, des serveurs, des unités de stockage…

Pourquoi ? En utilisant une clé USB ou un disque dur externe au lieu du Cloud pour stocker vos données, vous évitez la surchauffe des data centers.

47. Réparer plutôt que jeter

Pour changer une batterie ou un écran, on peut se lancer seul ! Avec Internet, on a facilement accès à des tutoriels et des sites fournissant des pièces détachées (Fr.ifixit.com, Sosav.fr, Brico-phone.com).

On peut aussi se faire aider par des bénévoles dans un Repair Café (Repaircafe.org), ou aller dans ce formidable atelier de réparation spécialiste du numérique à Lyon (Atelier-soude.fr).

Pourquoi ? Réparer un smartphone de 5 pouces au lieu d’en acheter un neuf économise 183 kilos de matières premières, si on prend en compte tout le cycle de vie de l’appareil.

48. Investir dans un Fairphone

L’entreprise néerlandaise Fairphone, créée en 2013, fabrique les smartphones les plus éthiques et écolo possible : matières premières recyclables, minerais issus du commerce équitable, appareil démontable facilement réparable, pièces détachées disponibles…

N’hésitez pas à vous doter d’un de leurs appareils.

Pourquoi ? Le Fairphone 2 peut être utilisé cinq ans, ce qui réduit de 30 % les émissions de CO2 par rapport à un smartphone classique, rarement utilisé plus de trois ans.

49. Recycler

Au moins 30 millions de téléphones dorment dans les tiroirs en France ! C’est une ressource inexploitée. Mieux vaut donner ses appareils à un réseau solidaire, s’ils fonctionnent ou sont réparables (Emmaüs ou le réseau Envie, par exemple). Sinon, il est préférable de les déposer dans un meuble de collecte, une déchetterie ou chez les distributeurs qui ont l’obligation de les reprendre.

Pourquoi ? Une tonne de cartes électroniques peut contenir 200 grammes d’or.

50. Faire durer ses équipements

Ne pas se débarrasser de ses appareils encore en état de marche pour craquer devant les modèles derniers cris, c’est important. Les bichonner pour qu’ils durent, c’est encore mieux.

Pourquoi ? Doubler la durée de vie d’un ordinateur de 4 à 8 ans évite l’émission de 473 kilos de gaz à effet de serre, la consommation de 3 508 litres d’eau, la fabrication de 1 kilo de plastique et l’extraction de 1,5 kilo de minerais.

Marion

Fondatrice du blog - Solutions Alternatives

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