Alternatives Au Gaz en cas de pénurie
Consommer moins et vivre autrement

Alternatives Au Gaz, En Cas De Pénurie

Le gouvernement italien a approuvé lundi des mesures d’urgence visant à pallier une éventuelle pénurie de gaz due à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dont l’option de rouvrir ses centrales à charbon.

Afin de diminuer la consommation de gaz, l’Italie pourrait, “si nécessaire”, avoir recours à la “maximisation de la production” d’énergie “à partir d’autres sources”, selon un communiqué publié à l’issue du conseil des ministres.

“Nous nous préparons à une économie de guerre, en espérant ne pas y arriver”, a déclaré sur Rai Radio1 le sous-secrétaire aux Affaires étrangères Manlio Di Stefano.

“Se préparer à une économie de guerre signifie qu’en cas d’interruption de l’approvisionnement en gaz en provenance de Russie, l’Italie devra être prête à démarrer également les centrales à charbon”, a-t-il déclaré.

La Russie a lancé jeudi une invasion de l’Ukraine, provoquant une onde de choc internationale et déclenchant une batterie de sanctions économiques de l’Occident à l’égard de Moscou.

Afin de réduire la dépendance de l’Italie au gaz russe, “la réouverture des centrales à charbon pourrait être nécessaire pour combler une éventuelle pénurie dans l’immédiat”, avait indiqué vendredi le chef du gouvernement Mario Draghi.

L’Italie, qui importe environ 95% du gaz qu’elle consomme, est l’un des pays européens les plus dépendants du gaz russe. Environ 45% du gaz importé par la péninsule provient de la Russie, a précisé M. Draghi.

Le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio s’est rendu lundi en Algérie pour discuter d’une augmentation des fournitures de gaz en provenance de ce pays nord-africain pour compenser une éventuelle baisse côté russe.

La demi-douzaine de centrales à charbon encore en activité en Italie est censée arrêter toute activité en 2025, dans le cadre de la transition énergétique. A présent, ce combustible polluant contribue pour environ 5% à la consommation d’électricité en Italie.

“Si l’approvisionnement en gaz était coupé, nous aurions deux semaines de pleine autonomie, deux semaines sans industrie, puis l’obscurité totale”, a prévenu Manlio Di Stefano.

Le gouvernement a en outre approuvé, “à titre préventif”, l’adoption, “en cas d’urgence”, de “mesures visant à augmenter l’offre de gaz” ou “réduire la demande de gaz”.