Vivre Mieux Avec Moins
Vivre heureux avec moins, c’est une des meilleures recettes que je connaisse pour éviter les problèmes d’argent.
Savoir se contenter de ce que l’on a, réduire ses besoins, permet de moins dépenser et de maintenir une situation financière saine.
Mais ce n’est pas toujours facile, face à toutes les sollicitations commerciales qui nous font de l’oeil.
D’ailleurs, il faut aussi veiller à se faire plaisir, donc trouver un juste milieu, un équilibre.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous conseiller de vivre dans une cabane au milieu de la forêt, ni de vendre toutes vos possessions. Ce serait, à mon avis, bien trop extrême, bien que cette façon de vivre puisse correspondre à un petit nombre de personnes.
Ma vision du minimalisme (philosophie de vie qui consiste à se débarrasser de ses possessions inutiles et trop encombrantes), c’est de n’acheter que ce dont on a vraiment besoin, et de vivre dans un environnement qui nous plaise, avec peu de choses, mais si possible de qualité. De moins dépenser en objets inutiles pour mieux se faire plaisir en expériences agréables.
C’est aussi avoir besoin de moins d’argent pour vivre, et donc avoir la chance d’avoir plus de temps disponible. Car le temps est sûrement une richesse plus précieuse encore que l’argent (pourquoi tout le monde jalouse les profs, à votre avis ? .
Acheter moins pour vivre mieux
Acheter moins pour faire des économies
Les publicités que l’on voit partout, notamment à la TV, nous incitent à acheter en nous donnant l’impression que nous avons besoin de telle ou telle chose. Or, on a besoin de très peu de choses pour vivre, en réalité.
Apprendre à distinguer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas, est très important pour avoir des finances saines.
Est-ce que j’ai besoin de cinq paires de draps pour un seul lit ? De vingt T-shirts et dix pantalons ?
La réponse étant bien sûr négative, si je veux faire des économies, je vais donc décider de résister à la tentation d’acheter de nouveaux articles, même s’ils me font envie.
J’avais expliqué ici ma méthode pour résister à la tentation d’acheter tout et n’importe quoi. Au fil du temps c’est devenu une habitude.
Acheter peu, mais acheter mieux (de meilleure qualité), est sûrement une stratégie gagnante. Des articles de bonne qualité durent beaucoup plus longtemps et donnent moins de soucis (réparations), donc permettent d’économiser temps et argent.
Et n’oublions pas les achats d’occasion, notamment grâce à notre ami Leboncoin, qui permettent de s’équiper pour beaucoup moins cher.
Se désencombrer pour vivre mieux
Non seulement les achats intempestifs ruinent vos économies, mais en plus, ils vous encombrent.
Ils occupent votre espace vital et réduisent la surface disponible de votre logement.
Et ce n’est pas tout : ils vous obligent à dépoussiérer, ranger, laver, nettoyer… autant de temps perdu pour entretenir un intérieur trop encombré, et des objets dont vous n’avez peut-être pas besoin.
Car se libérer du superflu, c’est aussi libérer son esprit. Notre intérieur influence notre état émotionnel. Faites l’expérience, vous constaterez qu’on est plus serein, l’esprit est plus reposé, quand l’intérieur est dégagé, bien rangé. On améliore donc sa qualité de vie, en plus de faire des économies.
Les peurs qui empêchent de vivre avec moins
Désencombrer son logement, acheter peu, ce n’est pas si facile. Si vous n’y arrivez pas, c’est peut-être que certaines peurs vous retiennent.
C’est assez normal, puisque cela va à l’encontre de ce que la société nous inculque. Et cela demande du courage d’être différent.
La peur d’avoir l’air pauvre
Dans notre société, les possessions matérielles indiquent votre statut social. C’est pourquoi tant de gens s’endettent pour s’acheter de belles voitures et de grandes maisons, et dépensent trop d’argent dans des habits chers ou des sacs à main de luxe.
Ces biens-là, ce sont des « passifs » (des biens dont la valeur diminue au fil du temps, et/ou qui coûtent de l’argent au lieu d’en rapporter).
Au contraire, les « actifs » sont des biens qui vont rapporter de l’argent à leur propriétaire, ou dont la valeur va augmenter au fil du temps (investissements immobiliers, boursiers, entreprise…).
On croit que posséder des choses chères nous donnera l’air riche, et on achète donc tout un tas de signes extérieurs de richesse, qui se révèlent être des passifs. En jouant à ressembler aux riches, on s’appauvrit.
Pour s’enrichir, il faut d’abord vivre en dessous de ses moyens.
C’est d’ailleurs ainsi que les riches s’enrichissent, en achetant peu de passifs mais en priorité des actifs.
Ils n’achètent des biens haut de gamme qu’une fois leur patrimoine bien établi, si leurs finances le permettent.
Détachons-nous donc du regard des autres. Posséder des actifs, cela ne se voit pas au premier abord, mais c’est pourtant la véritable richesse.
La peur de perdre l’argent dépensé pour acheter ses possessions
N’ayez pas peur de vous débarrasser des biens qui vous encombrent, de peur de gaspiller l’argent dépensé pour les acheter.
D’abord, le gain d’espace, de liberté de mouvement, et la sensation d’apaisement, compenseront la perte.
Mais en plus, vous pouvez vendre certaines choses, et en tirer un peu d’argent. C’est ce que je fais chaque année, et j’arrive à récupérer plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’euros.
Enfin, pensez à donner ce qui peut l’être. Donner crée un mouvement positif. D’abord parce que quand on donne, on reçoit un retour, d’une façon ou d’une autre. C’est une loi de l’univers 😉
Mais aussi parce que vous contribuerez à la joie d’une autre personne, ce qui vous donnera un sentiment d’utilité et de bien-être. C’est bon pour son moral et pour le vôtre.
Et vous créerez une spirale positive, car la personne qui aura reçu, aura envie de donner quelque chose à son tour à quelqu’un d’autre. Et ainsi de suite.
La peur de l’insécurité financière
On peut avoir peur de perdre ce que l’on possède, et donc s’accrocher à ses biens, même quand ils ne nous servent pas. Stocker « au cas où », se dire que « ça peut toujours servir ».
Mais il faut se rappeler que ces biens sont majoritairement des passifs, donc qu’ils ne nous enrichissent pas, voire nous coûtent de l’argent.
A moins de les transformer en actifs en les louant par exemple, on peut s’en débarrasser raisonnablement s’ils n’ont pas servi depuis un an (il y a alors peu de chances qu’ils servent à l’avenir).
Il faut se souvenir que ce que l’on a ne définit pas ce que l’on est. Sauf évidemment dans les mensonges de la télévision et des magazines bas de gamme.
Pour lutter contre la peur de l’insécurité financière, il vaut mieux développer ses talents (qui pourront être monétisés, donc rapporter de l’argent), et ses qualités intérieures (lutter contre ses angoisses). Accumuler des choses ne protège pas contre la pauvreté.
La peur de regretter les choses dont on s’est débarrassé
Avant de se débarrasser de quelque chose, il faut se demander si on en a vraiment besoin, et depuis combien de temps on ne s’en est pas servi.
Si cela fait plus d’un an, on peut certainement s’en débarrasser. Cependant, en cas de doute, on peut toujours mettre l’objet de côté, dans un carton par exemple, ou au grenier, comme en sursis.
Si quelque temps plus tard, on n’en a toujours pas eu besoin, ce sera alors le signe que l’on peut s’en débarrasser sans trop de risques.
Certains recommandent de conserver une photo de l’objet auquel on tenait. Je ne le fais pas, mais cela peut aider.
La peur de vendre ou donner des cadeaux reçus
S’il y a un sujet tabou, c’est bien celui-là.
Je pense que, si ce qu’on nous a offert nous encombre et ne nous sert jamais, on peut parfaitement le vendre, le donner, ou le jeter. Bon, peut-être pas dès le 26 décembre, un peu de respect tout de même.
Un cadeau devrait avoir un effet positif pour le bénéficiaire. C’est quand même le but d’un cadeau, en principe.
S’il n’en n’a pas, je pense qu’il n’y a pas de honte à s’en débarrasser.
Mais si l’objet apporte quelque chose (attachement sentimental par exemple), ce sera très bien de le garder. Même s’il ne sert pas.
En matière de cadeaux, c’est au cas par cas qu’il faut décider.
Essayons si possible d’offrir des choses utiles, pourquoi pas en concertation avec la personne qui va recevoir le cadeau.
Activités, nourriture, livres intéressants (attention, tous ne le sont pas !), etc., il y a d’autres solutions que d’offrir des choses qui viendront s’accumuler plusieurs fois par an chez leur bénéficiaire.